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QUAND LA POLITIQUE À L’ANCIENNE DE FRANÇOIS BAYROU BÉGAYE AU DÉMARRAGE !
Quand on parle de François Bayrou dans la vie politique d’aujourd’hui, les surnoms foisonnent, et n’en finissent pas : “Le paysan béarnais” en allant de son fief d’origine, “L’iconoclaste”, “L’incontrôlable”, “François le têtu” ou encore, selon Yves Tréhard, “Le bègue éloquent”, etc…dénotant ainsi autant de sa longévité que de ses déboires politiques.
Car, François Bayrou, placé au Centre sur l’échiquier politique français, a été plusieurs fois ministre sous les gouvernements de droite, trois fois candidat malheureux à la présidentielle (2002, 2007 et 2012) après avoir pris de façon fracassante ses distances avec la droite dès 2002. De la même façon qu’il étonnera les observateurs en choisissant solennellement en 2012, après sa noyade dès le premier tour de la présidentielle une fois de plus, de voter pour le candidat de gauche François Hollande alors que, cinq ans auparavant, en 2007, il avait obstinément refusé le même choix en faveur de Ségolène Royal. Malgré les entreprises sans détours de celle-ci. En 2017, c’est encore lui qui sauvera Macron en pleine tourmente, alors que celui-ci battait clairement de l’aile, après son séjour algérien où il avait déclaré auprès du président Bouteflika que “la France avait commis un crime contre l’humanité en Algérie”.
Tout ceci démontre combien celui qui a réussi à arracher sa nomination comme Premier ministre de Macron, le quatrième en une année et dans un contexte ouvertement éprouvant et pour le moins incertain, est un vrai baroudeur de la vie politique française. Et qu’il en connait toutes les subtilités, les contours, petits secrets, les formules. C’est “le retour de la politique à l’ancienne”, avaient annoncé certains commentateurs après sa nomination, et c’est en empruntant la formule prêtée à Mitterrand qu’il a lui-même accueilli et confirmé, non sans émotion manifeste, cette nomination : “Enfin, les ennuis commencent”!
Mais, se doutait-il que ces ennuis commenceraient-ils si tôt, et pas sur les dossiers qui étaient considérés jusqu’ici comme prioritaires ? Certainement pas et, il est vrai que le drame de Mayotte était absolument inattendu !
“BAYROU : PREMIERS PAS… PREMIÈRES BOURDES”, suivez comment le Cyclone Chido s’est répercuté en métropole, et a, sans répit, plongé “Le paysan béarnais” dans la tourmente, et bousillé son capital ‘ancienneté’ par de rafales politiques de toutes parts, y compris de la part de Mme le Pen dont on disait pourtant qu’elle le ménagerait pour diverses raisons politiques !Celle-ci vient d’annoncer tout de go qu’elle se prépare désormais pour une présidentielle anticipée ! Alors que LFI, elle, annonce le prochain dépôt d’une motion de censure. Même sans le soutien de l’allié PS.
Il est vrai que les deux partis extrêmes, vedettes du moment, n’ont aucun intérêt à laisser les partis classiques se refaire une santé politique qui se ferait, forcément, à leur dépens…