Je dis non

Et conteste

Ouabari Mariotti

 

Citoyen de la République du Congo, residant en France, depuis le 18 octobre 1997, j’interviens, ici, pour réagir à une déclaration, sur les réseaux sociaux, d’un compatriote qui allegue que la diaspora du Congo Brazzaville, en France, ne représente rien.
Ce qui est faux. Etant en désaccord total avec cette assertion qui rabaisse toute une communauté de personnes dont de nombreux sujets construisent dignement leurs vies par le travail et le respect des lois et règlements de la France.
Partie intégrante de la Nation congolaise, la diaspora de la République du Congo en France, est composée de sujets, certains a double nationalité, du moins, pour ceux qui, en situation régulière, se sont intégrés à la société française et contribuent au développement de leur pays d’accueil. Parallèlement, ils restent fort attachés à leurs racines. Donc à leur pays d’origine.
Les composantes de cette diaspora possèdent des compétences et des aptitudes précieuses qui pourraient être utiles pour leur pays d’origine. Malheureusement, les difficultés socio-conomiques et les conditions de vie difficiles, dans leur pays, poussent souvent ces citoyens à chercher des opportunités à l’étranger aux fins de subvenir aux besoins de leurs familles et à améliorer leur qualité de vie.
Ceci étant, il est essentiel de reconnaître la valeur de la diaspora du Congo Brazzaville, en France. Quitte à trouver des moyens de la mobiliser pour le développement de son pays.
Rassembler, selon les normes de liberté et de sécurité, des constituants de cette diaspora, dans une salle de réunion, quelque part en France. Leur offrir la liberté de s’exprimer. Elle est une mine de savoir faire, de propositions de réformes profondes et d’aménagement pour leur pays. Bien plus, cette diaspora est une richesse inestimable d’expériences dans divers domaines d’une nation et d’idées innovantes.
Par extension, ce rassemblement de la diaspora congolaise serait une occasion pour elle de partager ses connaissances et ses perspectives, d’autant qu’elle renferme différents corps de métiers. Des métiers qui partent des professeurs du premier et second cycle d’enseignement, les professeurs d’université, les médecins, les ingénieurs, les informaticiens, les communicants, les journalistes, en passant par les chercheurs, jusqu’aux artisans et artistes. Ce serait, par ailleurs, une opportunité pour valoriser les compétences et les expertises acquises à l’étranger, de créer des passerelles entre la diaspora et le pays d’origine, et de mobiliser les énergies aux fins de construire un avenir meilleur au Congo Brazzaville.
C’est vrai que des Congolais, sans formation, traînent en France. Ils rasent les murs. C’est encore vrai que des compatriotes se sont inscrits, en France, dans les logiques de l’argent facile, sans travailler, tournant le dos, sans honte, à l’humiliation que leur impose cette posture de paresse, de troubadour et d’irresponsabilité. Heureusement que dans cette catégorie de Congolais, les exemples ne sont pas nombreux.
Cependant, à tout prendre, ces derniers cas constituent des programmes qui pourraient être adaptés à des situations propres. Avec une formation adaptée et des opportunités appropriées, ils pourraient acquérir des compétences spécifiques et contribuer au progrès de leur pays.
Au dela de tout ceci, il est utile de reconnaître que chaque membre de la diaspora du Congo Brazzaville, en France, détient des capacités et des talents propres qui pourrraient être valorisés et utilisés pour le bien de la communauté. En offrant des formations et des opportunités adaptées, on peut aider les membres de cette diaspora à accroitre leurs compétences et à contribuer, de manière significative, à rattraper les retards que connait le Congo Brazzaville sur divers pans du développement national.
Paris 19 juin 2025

Ouabari Mariotti

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