FEDERATION DE  L’OPPOSITION CONGOLAISE 

                  ( FOC )

               CYCLE INFERNAL  ET ININTERROMPU DE REPRESSION DE L’OPPOSITION CONGOLAISE.

Jean Félix DEMBA-NTELO
    Depuis le retour au pouvoir par les armes du PCT et son Président en 1997, la veille de chaque échéance de l’élection présidentielle est l’occasion d’actes de répression conjugués et coordonnés contre  les forces et leaders politiques de l’opposition.
    En effet, les Départements ministériels de l’Intérieur et de la Justice, par l’entremise de fonctionnaires véreux ( policiers et magistrats ), fanatisés et motivés, sont chargés de l’exécution servile des basses besognes, dans l’acharnement contre les leaders de l’opposition.
    C’est ainsi que successivement:
   1/ – aux échéances électorales de 2015-2016, avec le changement de la Constitution et l’élection présidentielle, les manifestations populaires et le triomphe des candidats de l’opposition ont été, non seulement réprimés dans le sang (fusillade sur les manifestants à Brazzaville et à Pointe-Noire ),  mais également suivis du lâche l’assassinat de KALAKALA et de l’emprisonnement arbitraire de plusieurs leaders politiques, dont jusqu’à ce jour Jean Marie Michel MOKOKO et André OKOMBI-SALISSA, tous condamnés à de lourdes peines de 5 à 20 ans.
      Mascarade électorale, dont la victoire  à été naturellement attribuée, à plus de 90%, au candidat du PCT.
   2/ – à l’échéance de l’élection présidentielle de 2021, avec le décès brutal en pleine campagne électorale, du candidat Guy Parfait KOLELA.
     Décès dont les causes n’ont jamais été élucidées.
     A cette nouvelle mascarade électorale, une fois de plus, la victoire a été attribuée, à plus de 95% au candidat du PCT.
   3) – à la prochaine échéance de l’élection présidentielle de 2026, le Ministre à vie de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin MBOULOU, est déjà à la manœuvre dans l’exécution des missions de ses commanditaires, avec la sélection arbitraire des Partis politiques prétendument en conformité avec la loi,  dont ne sont éliminés que les Partis réellement de l’opposition.
   Cette cynique décision annonce déjà le dispositif mis en place par les faucons du pouvoir incarné par le PCT, pour créer, comme en 2015, 2016 et 2021, les conditions d’élimination politique ou physique des véritables opposants au système politique qui règne sur le CONGO voici bientôt un demi-siècle.
    Il sied de rappeler au Ministre MBOULOU qu’à la naissance d’un parti politique, il lui est délivré un acte de naissance conformément à la loi en vigueur, dénommé RÉCÉPISSÉ.
   Il ne revient donc pas à un Ministre de l’Intérieur, sauf faute établie par une juridiction compétente, de remettre en cause,  selon ses humeurs ou pour des mobiles politiciennes, l’existence d’un parti jouissant de son RÉCÉPISSÉ.
   Même quand la loi sur les Partis politiques est modifiée, la nouvelle n’a aucun effet rétroactif sur l’existence d’un parti politique jouissant déjà de ses droits d’existence, comme l’est la loi de  l’État civil sur L’ACTE DE NAISSANCE.
   Le Ministre de l’intérieur a l’obligation de se conformer à la stricte application de la Constitution et des lois qui en découlent.
   Il ne peut se substituer à la loi en sélectionnant  les Partis politiques selon leur soumission ou non à son Parti politique, le PCT.
  L’égalité devant la loi est un droit constitutionnel inaliénable pour tous, sans exception.
   Une République ne se gère pas selon les règles spécifiques à une monarchie de droit divin, ou à un Empire du moyen-âge où les Rois et les Empereurs régnaient sur des sujets et non des citoyens.
   Mais,  pendant que le Ministre à vie de l’Intérieur s’acharne et lance le processus de répression contre les forces de l’opposition, il sied de rappeler aux tenants du pouvoir actuel, l’état de délabrement dans lequel ils ont plongé notre pays, malgré les immenses potentialités tant en ressources humaines que naturelles ( mines, eaux, forets, halieutiques, agricoles, climatiques, etc ).
    En effet, plusieurs secteurs vitaux en état d’abandons et de délabrement, sont en faillite ou en ruine totale, notamment :
   * L’éducation nationale en crise, de la préscolaire à l’université. La ville de Pointe-Noire avec plus d’un million et demi d’habitants et tous les Départements Nord du pays manquent d’universités, après 65 ans d’indépendance.
    * le système de santé publique en faillite, des simples dispansaires aux grands hôpitaux, transformés en mouroirs.
   * les infrastructures de liaisons et de communication ( routes, transports aériens et navigables,  télécommunications etc ), rendues impraticables  en toutes saisons sur l’ensemble de nos Départements, dont plusieurs localités enclavées, sont coupées des centres d’approvisionnement.
   * Les deux lignes de chemins de fer, CFCO et COMILOG, naguère véritables supports de développement de toute la sous région d’Afrique Centrale, en état d’abandons et de ruine totale. Alors qu’ailleurs en Afrique, les transports ferroviaires sont à l’heure des TGV et du Métro urbain.
   * les centres urbains de Brazzaville et de Pointe-Noire, ainsi que les villes secondaires, en croissance rapide mais anarchique,  sans plans d’urbanisme, avec un niveau minable  d’infrastructures et d’équipements de base,  en dessous même du niveau hérité de l’époque coloniale.
   Les centres urbains sont soumis au pénuries chroniques d’eau potable, d’électricité,de carburant, de structures de ramassage des ordures ménagères.
   Les populations urbaines des quartiers périphériques victimes résignées des érosions et inondations en saisons pluvieuses.
  * une situation socio-économique qui fait aujourd’hui du Congo, naguère en tête de peloton au sein de l’UDEAC, l’un des derniers, tant au sein de la CEMAC que de la CEAC, malgré ses immenses potentialités en ressources naturelles.
     Le niveau d’endettement très élevé et injustifié du Congo, étrangle son économie et contraint les populations à la pauvreté et la misère.
   * même dans le domaine des sports ou notre pays était au palmarès des grandes Nations africaines, le Congo est absent, si non purement et simplement exclu des compétitions internationales.
   Ces quelques faits énumérés ci-dessous, démontrent aujourd’hui, l’état d’impasse dans lequel la gestion calamiteuse des différents gouvernements du PCT, à conduit le Congo, malgré les énormes recettes engrangées par l’exploitation des différentes ressources naturelles, particulièrement le pétrole.
   Pour montrer l’incompétence des différents gouvernements du PCT, il suffit de faire la comparaison avec ce que les gouvernements des Emirats Arabes ont fait de leurs pays respectifs avec les recettes pétrolières, dans la même periode des quatres dernières décennies de règnes du Président du PCT.
    Soit 42 ans depuis 1979,  pour construire et transformer en cité moderne OYO,  le village natal du Président, cet ancien campement des pêcheurs,  au détriment des grandes métropoles urbaines délabrées de Brazzaville et Pointe-Noire, et du développement socio-économiques de l’ensemble du pays en ruine dans tous les secteurs.
   Au lieu de moderniser leurs pays aussi riche en minerais et hydrocarbures, les tenants du pouvoir actuel préfère dilapider les recettes pétrolières pour aller festoyer a DUBAÏ et en Europe.
  Toutes les recettes financières produites par autant de ressources dont regorge notre pays, au lieu de créer une dynamique de développement, de reconstruction et de modernisation du pays, au-delà des détournements massifs des deniers publics et du pillage systématique et sans répit du Trésor public, sert davantage à alimenter le trésor de guerre et autres mécanismes de maintien et de concervation du pouvoir.
   C’est dans la mise en œuvre de ces mécanismes de concervation du pouvoir que le  Ministère de l’Intérieur déclanche, a la veille de chaque échéance de l’élection présidentielle, la répression contre les forces politiques d’opposition, afin de s’assurer par l’intimidation, d’une bonne maîtrise des magouilles et manipulations électorales, seules susceptibles de garantir la victoire du candidat du PCT.
   En considération de ce qui précède, la Fédération de l’Opposition Congolaise ( FOC ), dénonce avec véhémence les manipulations hors la loi, mises en œuvre par Monsieur Raymond Zéphyrin MBOULOU, pour interdir l’activité des Partis politiques de l’opposition congolaise.
   Le Ministre de l’intérieur ne peut se substituer à la loi pour décider de la légalité ou non d’un Parti politique, surtout déjà en possession de son RÉCÉPISSÉ qui seule, consacre son existence juridique.
   La Fédération de l’Opposition Congolaise (;FOC ) considère que ce tripatouillage par le Ministre de l’Intérieur de la loi sur les Partis politiques, sonne comme un aveux d’échec et de faiblesse des tenants du pouvoir actuel, pris de peur panique face à leurs fiascos patents dans tous les secteurs vitaux de la Nation.
   Aussi en appelle t’elle au Président de la République, constitutionnellement garant de la paix, de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de rappeler son Ministre de l’Intérieur,  à ses obligations de garant de la sécurité des citoyens et de l’ordre républicain, dans le respect strict de la loi.
   Pour une élection présidentielle libre, démocratique et transparente en 2026, la Fédération de l’Opposition Congolaise réitère son exigence à la tenue préalable à  l’élection présidentielle de 2026, du DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF, seul en mesure de créer les conditions d’un nouveau départ pour notre pays en plein naufrage.
Brazzaville le 04 Juillet 2025.
 Pour le Présidium du Bureau Politique de la FOC, Le Président;
Jean Félix DEMBA-NTELO

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