Le clin d’œil de Gilbert GOMA 

L’Afrique n’est pas reconnaissante à l’égard de qui ? Et par rapport à quoi ?

 

Gilbert GOMA

 

Après “l’Afrique qui n’est pas entrée dans l’Histoire”, propos injurieux à la conscience historique africaine, prononcé à Dakar par Nicolas Sarkozy, c’est “l’Afrique qui n’est pas reconnaissante” à l’égard de la France pour avoir été à la rescousse de certains régimes menacés par leurs compatriotes, selon Macron. Rien de surprenant ! Toujours la même rengaine désarticulée, entêtante !

Encore les mots, toujours les mots qui pleuvent sans discontinuer, enrôbés d’arrogance et de mépris, révélant ainsi une culture de la négation de l’Autre, un refus obsessionnel de l’élite politique française de se remettre en question, d’innover ou de repenser les rapports avec l’Afrique, dans un monde en péperpétuel mouvement.

Mais les faits sont autonomes de toute subjectivité ou idéologie. Ils transcendent les mots, ne se dérobent pas et restituent la réalité pour édifier des ponts entre les peuples, et non les éloigner les uns les autres en les enfermant dans la prison de la falsification, de la condescendance ou du dogmatisme.

La reconnaissance ne se décrète, ni ne se quémande, et ne peut non plus faire l’objet d’une surenchère idéologique ou d’une quelconque injonction. Elle est la sublimation d’un moment ou d’un acte édifiant, dont la positivité est irréfutable.

L’Histoire découpée en menus morceaux sans lien organique entre eux, est tout sauf l’Histoire

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