Au-delà de la défaite, de M. Firmin Édouard Matoko à l’UNESCO.
Ouabari Mariotti
La République du Congo devrait analyser les raisons qui ont conduit à la débâcle de M.Firmin Édouard Matoko, candidat congolais à la Direction Générale de l’UNESCO, face à l’Égyptien Khaled El Enany. De ces motifs, des leçons à tirer s’imposent.
D’abord, au plan de la forme et de l’organisation, il a été relevé la déclaration tardive de candidature de M. Firmin Édouard Matoko, ce qui l’a placé, en retard par rapport à son adversaire égyptien, en campagne depuis deux ans. Une intelligente planification plus précoce et une stratégie de campagne plus efficace auraient pu changer le cours des choses.
Par ailleurs, en dépit du ferme soutien de la République du Congo et de certains autres pays africains à M. Firmin Édouard Matoko, il semblerait que celu ci n’ait pas réussi à perduader à satiété des membres du Conseil Exécutif de l’UNESCO. Un travail diplomatique plus intense et plus ciblé aurait pu être mené pour gagner des appuis supplémentaires.
M. Firmin Édouard Matoko, brillant homme de Culture, aux idées claires pour faire avancer l’UNESCO, bien que connu au sein de l’institution pour son travail efficace, n’aurait pas assez cultivé l’intélligibilité et la visibilité internationales nécessaires, aux fins de mieux convaincre les membres de l’UNESCO. Une stratégie de communication plus large et plus nette aurait pu aider à renforcer sa stature internationale.
Des milieux diplomatiques ont estimé, à juste titre, que M.Firmin Édouard Matoko a défendu une vision centrée sur l’éducation pour tous, la culture comme levier de paix et un accès équitable à la science. Cependant, il est possible que son programme n’ait pas été suffisamment mis en avant ou ait été éclipsé par celui de son adversaire égyptien.
Pour les futures élections internationales, la République du Congo devrait envisager de renforcer sa stratégie de campagne, à travers le monde, dans ce genre de situation. Planifier plus en amont et déployer une methode de communication plus ample. Travailler à obtenir des soutiens plus étendus et plus solides, à l’échelle mondiale, en particulier dans les instances clés. S’assurer que la conception et la logique du candidat soient clairement mis en avant et communiqués efficacement à l’international.
Tout compte fait, malgré l’échec de M. Firmin Édouard Matoko, les Congolais de Brazzaville devraient, sans complexe, saluer l’audace et le courage intellectuels de leur compatriote, en osant, en toute dignité, se porter candidat à la Direction Générale de l”UNESCO. Une élection majeure, dans un contexte international aux enjeurs délicats et cardinaux. Je suis de ces Congolais là.
Enfin, ce qui est fait est fait. Ce qui est passé est passé. Sans jamais en oublier les méfaits qui servent d’enseignements. Aux grands esprits de travailler le présent avec précaution pour un avenir sans tâches.
Brazzaville 7 octobre 2025
Ouabari Mariotti















































































































































































































































































































































































