
Collinet et Cie tentent de déminer le terrain en France avant l’arrivée de M. Sassou, mais….

Ghys Fortune BEMBA DOMBE
Le 21 mai prochain, Denis Sassou Nguesso effectuera une visite officielle en France. Après Hugues Ngouolondélé qui est entre plusieurs villes et Paris comme dans tous les voyages de son beau-père en France, Anatole Collinet Makosso (ACM) est arrivé à Paris le 14 mai pour tenter de déminer le terrain parsemé de manipulations, de manœuvres politiques et des affaires juridiques.
Parmi les dossiers qui font échos, les affaires, dame Antoinette Tchibota, Abbé Alain Louemba Makosso et l’Église catholique du Congo, etc.
Après avoir exhibé les pas de danse du ventre à Oyo dans son pathétique message du 12/05/25, ACM est arrivé à Paris avec une délégation de 5 membres qui l’avaient précédé (sa première conseillère spéciale, son directeur de cabinet adjoint, un protocole, le responsable des relations publiques, un chargé de mission); son docteur et deux gardes du corps sont montés avec lui dans l’avion au lieu de 8 prévus au départ. Et pour cause, problème des visas. Certains ont suivi le jour d’après, tandis que d’autres ont été débarqués par l’ambassade de France malgré la note verbale et les passeports de service…
Certes, les congolais doivent s’émouvoir pour les règles administratives qui ne sont pas respectées ( l’interim d’ACM qui est toujours assuré par Claude Alphonse N’Silou à la place de Firmin Ayessa). Mais, ils devraient se préoccuper des refus des visas à des personnes dûment habilitées à les obtenir. S’il le refuse à des personnes orientées par le ministère des affaires étrangères et la primature, à combien plus forte raison le refuseront ils aux citoyens lambda ? Sont ce les signatures, du premier ministre ou celle du ministre des affaires étrangères qui sont mises en doute pour que des visas soient refusés à leurs collaborateurs immédiats pour la nième fois ? Est-ce que cela augure la dégradation des relations franco-congolaise ? Est-ce parce qu’il y a trop de flou dans les dossiers que présentent les officiels congolais ?
Le Congo interdirait-il un visa à un membre de la délégation d’un premier ministre français ? Surtout si celui ci est muni d’une note verbale ? Le Congo applique-t-il la réciprocité comme certains Etats à l’instar de la Namibie… ? Des personnes consultées respectivement au Quai d’Orsay et à l’ambassade de France au Congo, nous disent : ” le refus des visas dépend de plusieurs facteurs. Mais en règle générale toute personne remplissant les conditions l’obtient facilement…”.
Mission de sauvetage et constat alarmant
Aussitôt arrivé, ACM s’est mis avec des lobbyistes pour avancer la candidature congolaise à l’UNESCO, des juristes, des financiers, avant de terminer avec son directeur de thèse.
Après, il s’est envolé pour le Moyen-Orient revoir certaines niches, soulager des milliers de Congolais et faire escale au mariage de Christel Denis Sassou. Parlant justement des niches, il est aberrant que le Congo soit toujours en mode suppositoire chaque mois pour que les dignitaires aillent chercher de l’argent pour verser les émoluments des personnes qui dépendent des budgets de transfert et autres. Comment le Congo est-il passé de 65 milliards à 92 milliards de masse salariale en 3 ans alors que les recrutements dans la fonction publique n’ont pas vraiment évolué ? La production pétrolière nationale est estimée à 100 milliards dans le budget 2024. Le calcul de cette production est de plus étonnant en s’appuyant sur les données ci-dessus fournies par Ludovic Ngatse 74§ x 615 XAFx100.000.000 de barils = 4554700.000.000milliards (4554,7 milliards de FCFA). D’où viennent les 1231 milliards dans le budget de la loi des finances 2025 ? Comment justifier le gap de 4554,7-1231=3327, milliards ? Ou a-t-on caché cet argent ? Est-ce au Moyen Orient pour que tous les mois, Bouya, Ominga, Collinet et Cie se rendent dans cette partie du globe ? Pourquoi ne veut-on pas mettre de l’ordre dans les finances comme le demande les autorités de certains pays pour enfin bénéficier de leurs financements négociés précédemment ?…?
Autant de questions qui taraudent les esprits.
le bouc émissaire
En sa qualité d’Ancien des églises faisant partie du Conseil œcuménique des églises du Congo, comme il le fait régulièrement sans bruit dans divers contentieux, ACM a jeté un regard sur l’affaire qui empoisonne l’Église catholique via, l’abbé Alain Louemba et monseigneur Olaverri.
Bien que nous reviendrons longuement sur cette affaire, il sied de dire, selon nos informations, cette dernière remonte à 2020. En effet, en juin 2020, une plainte avait été déposée à Paris par Poussy Nsangou, un ancien séminariste congolais, contre l’Abbé Alain Loemba Makosso, Vicaire Général de l’archidiocèse de Pointe-Noire, et Monseigneur Olaverri. ” Trop vague et trop fumeuse”, ne pouvant pas prospérer, cette plainte a été recentrée et réorientée avec pour cible unique, l’Abbé Alain Loemba Makosso. Ce dernier est perçu comme une «personne politiquement exposée», réputée proche d’Antoinette Sassou Nguesso. Le crime allégué – agression sexuelle – frappe désormais nommément cet homme. Une stratégie qui, en visant une figure influente, espère donner du poids à l’association des victimes de l’intolérance et réconforter des dossiers et d’exil. Une démarche initialement bancale et, in fine, qui consiste à “déstabiliser Sassou Nguesso” en s’attaquant à l’un de ses proches supposés.
Ghys Fortune BEMBA DOMBE