SERGE OBOA, un pion au service du sauvetage du PCT

SERGE OBOA, un pion au service du sauvetage du PCT

Jean-Claude  BERI

Tandis que s’étale et s’amplifie sur la place publique la bêtise des hommes du PCT, les troubles causés par la gestion hasardeuses et mesquine des bébés noirs qui   s’accommodent également avec les litanies mensongères et victimaires des éternels aboyeurs du pouvoir finissant de Sassou, le Congo entre dans une période trouble. Voilà les turpitudes du parti de l’homme du « chemin de paix et d’avenir » exposées aux yeux du monde sous un jour le plus abject et irresponsable. Pendant longtemps (plus de 27 ans), on a nourri la jeunesse par des fausses promesses et des ingrédients empoisonnés de haine et de vengeance. L’on s’étonne que le poison de la rébellion étende ses tentacules dans une société congolaise complètement désarticulée.

Cécité politique du PCT et jeunesse en rage

On ne le dira jamais assez le PCT est un parti voyou, qui s’est transformé en parti patrimonial au sein duquel règne le népotisme, le régionalisme, le clientélisme, le vol, la corruption, la promotion du moindre effort…  Le PCT de Denis Sassou Nguesso élude soigneusement les sujets brûlants comme le pouvoir d’achat des Congolais, le chômage des jeunes, la diversification de l’économie, la pacification de la vie politique, préfère entretenir des sujets explosifs comme les « bébés noirs »

Malgré les graves égards et dissensions sociales, pourtant, rien ne refrène les ardeurs arrogantes du leader du PCT appuyé par une coalition de partis et associations politiques sceptiques drogués au « nguiri » scandant au maintien d’un pouvoir aux abois, si détesté mais fidèle à sa stratégie de la diabolisation et surtout de nullité.. Comme on pouvait s’y attendre, le PCT n’a pas hésité à pousser le bouchon en accusant l’opposition d’être l’instigateur et le manipulateur de ces dits troubles qui avaient pour but de déstabiliser les institutions de la République. Pensez-vous que le PCT ait encore des cadres ayant des cerveaux de la trempe de Marien Ngouabi ?

« L’éducation de la jeunesse, c’est l’avenir de la société », nous dit-on. Mais ces leaders « nzobisés » du PCT n’ont pas trouvé autre solution que de priver des élèves de cours en les intimant l’ordre d’aller gonfler le nombres des délinquants drogués au TRAMADOL pour intimider les paisibles populations, sous le slogans de leur maitres ces jeunes sont vite transformés en des aboyeurs au venin sanguinolent.

Cette arnaque politique majeure stupéfie les congolais qui s’interrogent comment notre pays peut se permettre une telle imbécillité au sommet du pouvoir ?

Alors que l’indignation est à son comble dans tout le pays, la jeunesse congolaise est simplement en train d’être d’instrumentaliser , ces jeunes révoltés  dégoutés les manipulation a répétition expriment ainsi  de façon spontanée son rejet intuitif d’un système anachronique que le PCT et son président Sassou Nguesso ont façonné pour elle par de fausses promesses et des engagements non respectés. Ces réactions sont symptomatiques d’un rejet de ce gouvernement qui n’offre pas de perspectives d’avenir à la jeunesse. La colère des jeunes doit pouvoir s’exprimer autrement que par la manifestation. Inexistante dans le pays pendant le monopartisme, la démocratie permet à la jeunesse congolaise de s’exprimer par bouffées, dans la rue, lors de mouvements difficilement contrôlables. La cécité politique et une surdité voulue, font que les réalités socio-politiques et culturelles semblent échapper aux dirigeants du PCT qui oublient sciemment que les Congolais pataugent dans le marécage de la pauvreté et du chômage galopant.

Denis Sassou Nguesso, son gouvernement et les dirigeants du PCT dansent dangereusement mais sans scrupule de ce fait sur un fil tendu au-dessus d’une rivière infestée de crocodiles affamés. Ils ont plongé le Congo dans les abîmes de la mauvaise gouvernance : ambitions personnelles, mainmise sur les ressources du pays, tribalisme, clanisme et régionalisme érigés en mode de gouvernement, tout un plat indigeste.

Le Congo est aux antipodes des slogans chantés par le PCT. Le peuple et surtout sa jeunesse, ont été abandonnés sur le quai de la misère. Préoccupée par son enrichissement personnel, bouffie d’orgueil et de mépris pour les Congolais, le PCT, dans son ensemble, a failli dans la gestion du pays. D’où l’appel de la jeunesse et du peuple à une alternance démocratique en 2026. C’est cet appel qui inquiète le PCT.

Absence de sagesse du PCT

Les dirigeants du PCT, pour détourner l’opinion nationale, exigent de l’opposition une espèce de contrition alors qu’ils se refusent la moindre sanction pour avoir laissé prospérer un redoutable sentiment d’impunité dans la gestion des deniers publics, de mépris, de haine et surtout d’abandon au sein de cette jeunesse désœuvrée. Dès lors, la colère de la jeunesse congolaise ne peut que s’exprimer autrement que par la manifestation qui refuse une éternelle infantilisation. Le PCT en refusant de faire son autocritique sera condamnée à accumuler les échecs comme les grains de chapelet.

Nul besoin de dire que cette opération a fini par rendre encore plus ridicule son valet de Géneral SERGE OBOA, dont la propension au mensonge politique n’a d’égale que sa naïveté. D’ailleurs comme la plupart des leaders actuels du PCT, on n’est pas loin de penser qu’ils ont des petits pois à la place des cerveaux.

Au lieu de s’interroger sur le phénomène dégradant de la situation socio-économique du pays, on préfère se laisser aller à des raccourcis dont ils sont eux-mêmes passés maîtres en la matière et en pensant uniquement à leurs prébendes.

Notre budget de l’année en cours (2024) budget de 2 550,7 Mds FCFA (3,9 Mds EUR) en ressources et 2 198,7 Mds FCFA (3,3 Mds EUR) en dépenses, dégageant ainsi un excédent budgétaire de 352 Mds FCFA (536,6 M EUR). Dans un contexte de fortes tensions de trésorerie, la LF 2025 prévoit une contraction de 38% des charges de trésorerie, à 849 Mds FCFA, ce qui permettrait de réduire le déficit de trésorerie qui ressortirait à -352 Mds FCFA. Le gap de trésorerie serait entièrement couvert par l’excédent budgétaire de 352 Mds FCFA. Il n’est envisagé aucun gap de financement pour 2025.

Nul besoin d’être expert en économie pour en déduire qu’il n’y aura pas d’excédent budgétaire cette année mais plutôt un déficit budgétaire. En effet, selon la Caisse congolaise d’amortissement (CCA), la dette publique du Congo s’élève 8 536 Mds FCFA au 31 décembre 2024 (92,3% du PIB) contre 6 596 Mds FCFA en 2020, soit une augmentation de près de 30% sur la période 2020-2024.

Sassou chassé par le peuple lors de la conférence nationale souveraine  nous avait  laissé une forte ardoise qui a pénalisé les fonctionnaires dans leur survie quotidienne. Pourtant, le train de vie des dignitaires du PCT n’a pas varié malgré ces signaux inquiétants.

L’histoire semble à nouveau se répéter c’est à croire que les leaders actuels du PCT auraient des éponges à la place de la cervelle.

Jean-Claude  BERI

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