Hommage à Pierre Moutouari, l´icône du monde musical congolais et africain.

F.Nkango Mikangou

 

Si Paul Kamba né le 12. Dezember 1912,à Mpouya Paul en république du Congo et décédé le 19. mars 1950,à Brazzaville est le procurseur de la rumba Congolaise; musique reconnue comme le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, Pierre Moutouari né le 3 April 1950 également au Congo Brazzaville et mort le 8 octobre 2025 à Paris est l´un des créateurs , ambassadeurs incontestés du soukous;version plus animé et très dansante du genre musical et de danse de la République du Congo et de la République démocratique du Congo exportée à travers l`Afrique et le monde.

 

A 18 ans, Pierre Moutouari fait une percée fulgurante dans le monde de la musique entant que lauréat du prix d’un concours de chant amateur organisé par le ministère de la Culture et des Arts à Brazzaville. Il intègre en 1968, Sinza Kotoko; une formation musicale qui se démarque particulièrement au sein la jeunesse de la capitale Congolaise de la rive droite du fleuve Congo.  De concerts en concerts à Brazzaville et à travers les autres villes de la république, ainsi que les pays de la région, le jeune orchestre se fait vite connaitre en Afrique et dans une partie du monde. Le contrat d’enregistrement avec Pathé Marconi en France contribue largement à les aider dans cette demarche. Et Pierre Moutouari par sa voix merveilleuse,ses pas de danse et ses chansons trés mélodieuses, dynamiques s`impose comme le fer de lance de l`orchestre. Il devient vite l`une des vedettes de la rumba Congolaise à l`instars de son frère ainé Come Moutouari; du grand orchestre Les Bantous de la capitale ( Brazzaville).

Les titres comme Vévé,  Maloukoula , « Mahoungou le hissent à la gloire. Mais la consécration pour Pierre Moutouari et son l`orchestre Sinza Kotoko était largement venue du Festival panafricain de la jeunesse à Tunis en juin 1973. Sinza Kotoko avait obtenu la Médaille d’or lors de ce 1er Festival culturel Panafricain de Tunis en Tunisie. En 1975, Pierre Moutouari fonde Les Sossa. En dépit des efforts fournis, il n ´obtient pas la réussite tant espérée avec son propre ensemble. Résigné, il s’installe à Paris en 1979 pour démarrer une carrière solo. Il signe avec Safari Ambiance et collabore avec Jacob Desvarieux, Master Mouana Congo,Sammy Massamba .Sous le label Safari Ambiance, l`artiste de Brazzaville arrive à produire des tubes à succés tels que: « Le grand retour de Pierre Moutouari », « Tout bouge » , « Tremblement de terre », « Aïssa », « Saïlé » etc. En 1981,il se distingue par le titre « Missengue »,qui devient son 1er Disque d’Or. Il est à signaler que l ´auteur de Missengue a reçu beaucoup de tromphés et disques d´or le long de sa carrière. En 1986 Pierre Moutouari revient au pays. Il se lance à la formation de jeunes musiciens.

Il accompagne entre autre sa fille Michaelle et mettent sur le marché l’album « Héritage ». Père et fille, Pierre et Michaelle Moutouari ont formé « un duo musical », qui avait commencé alors que Michaelle n´avait que 9 ans. Cette expérience musicale vue curieusement par certaines personnes avait pourtant eu un succés retentissant. En 1994,l’ancienne gloire de la musique  Congolaise reçoit le trophée Ngoma Africa à Kinshasa en compagnie d´autres grandes vedettes de la musique africaines comme Miriam Makeba, Khaled, Aïcha Koné. Pierre Moutouari a rafflé beaucoup de tromphés et disques d´or. Il est l´auteur d´un grand nombre d´albums et  ses meilleurs titres  sont entre autres Jacky Gombe, Y’a Pas Moyen, Julienne,Kibangou,Tumba,Heritage,Anna Bel,Veve, Ntombo, Abia. Après avoir publié l’album « Songa Nzila » en 2005 et travaillé par la suite avec One Shuttle production à Paris, Pierre Moutouari diminué par la maladie était obligé de reduire son train de vie et stopper presque sa carrière musicale.

Les dernières apparitions vraiment notables de l´artiste sont celles de la reception du Tromphé KUNDE d or au burkina Fasso en 2013 et de la prestation lors du lancement de la onzième édition du Fespam du Congo, au siège de l’Unesco, le 5 juin 2023 à Paris.

 

F.Nkangou Mikangou

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