Sale temps pour le pouvoir de Brazzaville!

Jean Claude BERI

Les images de l’enlèvement et séquestration de Mr LASSY MBOUITY un activiste politique engagé ont fait le tour des réseaux sociaux .. Le Congo Brazzaville sera-t-il encore assimilé aux nations « des droits de l’homme ».

Qui a pu inspirer au pouvoir que pour stopper la propagation de la crise, la réponse passe par la matraque du policier et le matraquage médiatique d’Etat ? La base du raisonnement est cynique et absurde. “Voilà ce qui va vous arriver si vous continuez à manifester.” Tel semblerait être le message qu’envisagerait le pouvoir de Brazzaville a l’approche du 10 juillet 2025. SASSOU NGUESSO est convaincu que c’est une arme de dissuasion. Le gouvernement condamne mais assiste sans réagir. Le Président dit attendre le début des manifestations pour en parler Ou bien, il réussit son pari, faire l’autruche et attendre

Dans ce cas, nous allons vivre dans un pouvoir policier brimant, séquestrant sans raison et sanglant. Si malgré cette opération médiatique opérée par l’opposition le calme ne revient pas, alors le discours de SASSOU NGUESSO serait : “j’ai décidé de vous mater ”. Il n’y a plus d’option intermédiaire. La violence d’État a atteint un niveau de non-retour. C’est le résultat de sa politique meurtrière.

SASSOU serait, si on l’admet, président de la République mais il fonctionne dans la suffisance et la certitude. Il use et abuse des moyens d’État pour faire ce qu’il veut. Rappelez vous les images travaillées, triées et diffusées lors de son déplacement dans les différents départements du Congo.  La liesse populaire reflète mal la situation concrète sur le terrain, c’est comme s’il s’adressait à un autre peuple que les Congolais. La plus spectaculaire et significative fut quand même la fameuse promesse «  KWANGA-SAFOU-POULETS ». Ce qui devrait se transformer en une foire agricole s’est révélé n’être qu’une foire aux séquestrations d’opposants.

« J’ai lancé hier (24 mars, NDLR) le mot d’ordre de l’émulation interdépartementale. Je serai très heureux de vivre cet événement, tous les départements du Congo réunis dans une saine émulation. Il y aura de tout : manioc, safous, poulets, poissons, crocodiles, tortues, bœufs, moutons… » Mensonge. !!! Un Président de la République ne fait pas ça, ne peut pas cacher la vérité au peuple !  Sauf que SASSOU depuis n’a rien à faire de vos remarques, encore moins de celles de l’opposition.

Ce n’est pas encore la panique, mais l’inquiétude est réelle. A Paris, le pire des scénarios est même évoqué depuis quelques temps : le Congo Brazzaville plonge, et avec lui la zone CFA d’Afrique centrale.  La confiance des partenaires internationaux s’émousse. Les plus réalistes ou les moins diplomates l’affirment : il ne s’agit plus de sauver un président, un homme, mais une population, un pays. C’est aussi l’avis des diplomates américains.  Pour sauver ce qui peut l’être encore le peuple doit se lever et manifester.

Probablement le parcours et son projet politique qu’il a suivi jusqu’ici était à l’écart des réalités et en inadéquation avec les projections financières conformes. Après toutes ces images de brutalités d’emprisonnement, que restera-t-il du Congo patrie des Droits de l’Homme ?

Le Congo est devenu un mouroir à ciel ouvert. Les populations n’aspirent a qu’une chose partir de cet enfer.  Rien ne se fait sans l’aval d’un NGUESSO. Le monde entier attend avec curiosité le contenu du discours que SASSOU présentera pour solliciter de nouveau un suffrage. Que dira-t-il aux peuples qui vivent la misère étouffante au quotidien ? , Que dira-t-il à la jeunesse qu’il berné et massacré ? En un mot, est-il encore en mesure de redresser la situation globale et redonner confiance à tous les acteurs de la société congolaise ?

Ce n’est pas la saison des pluies qui provoque le sale temps, c’est le pouvoir.

Les fumées cancérigènes qui circulent dans l’ait présentement sont aussi dangereux pour le pouvoir.  Roulant gratuitement à l’électricité issue des énergies puisées du peuple ne le seront plus gratuitement, la transition une des solutions propres pour l’avenir, la vraie énergie renouvelable, puissante, infinie, comme le soleil, le vent…. A quand une décision pour changer les choses, pour apaiser une population en sursis, en mieux, penser à un avenir vivable ?

Jean Claude BERI

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