Pourquoi le  Rwanda réussit là où le Congo Brazzaville échoue ?

Jean-Claude BERI

On a beau accusé le Rwanda de pays prédateur, envahisseur, agressif et voir même conquérant Tous les qualificatifs s’y passent force est de constater malgré ce statut qui lui colle à la peau le RWANDA confirme sa bonne forme en 2023/2024 en établissant un nouveau record agricole. Ceci sans intervention des terres tant convoitées des deux Congo

Ce petit pays étonne par ses performances agricoles. Le Rwanda pourtant enclavé, assez pauvre, mais dont l’agriculture est très diversifiée, et où chaque est dédié à une production. Sur les étals, des plats de légumes frais, avec parfois quelques morceaux de viande.

A delà de sa politique hégémonique et totalement à l’opposé de « vivre ensemble africain » le Rwanda mériterait qu’on s’y attarde un peu sur ses performances qui nous obligent à avoir un regard quasi élogieux.

Le Congo Brazzaville avec ses 342 milles km2, ses richesses en sous-sol et ses terres agricoles fertiles n’a jamais su instaurer une politique agricole performantes. Elle a toujours été nourri par ses voisins qui aujourd’hui sont devenus des acteurs du secteurs agricoles. Tout au Congo-Brazzaville est importé. Par la faute d’une politique incohérente, les hommes et les femmes de notre génération ne s’intéressent pas trop au travail de la terre.

Le réveil tardif du peuple congolais face à la « ventes des terres » par le gouvernement des « fainéants » force est de constater que Le potentiel agricole du Congo est inestimable, au moins 10 millions d’hectares de terres arables, la pluviométrie est abondante.  Depuis 40 ans les politiques agricoles du Congo ont misé sur une agriculture des petits exploitants pratiquent essentiellement une agriculture d’autoconsommation.

On prenant l’exemple du « petit Rwanda »   le congolais devrait avoir la sagesse de reconnaitre les efforts fournis pour une agriculture pour tous et pour le Rwandais.

Les problèmes générés par une guerre civile stupide ont grandement ralenti le décollage de cette activité dans le pool. Considérée depuis longtemps et à juste titre comme le grenier de Brazzaville, la province du Pool (sud) voisine de la capitale congolaise peine à relancer son agriculture touchée par le conflit qui a secoué ce département entre 2016 et 2017 (voir jusqu’en aujourd’hui) . Ses agriculteurs réclament la mécanisation de leurs activités en dépit des quelques engins apporté par les autorités et les partenaires qui accompagnent le relèvement du Pool. Ils veulent également plus de semences.

Pourtant l l’Etat se vertu a considéré l ’agriculture comme l’un des six axes prioritaires du nouveau Plan National de Développement (PND) 2022-2026. Ce secteur pourrait représenter un levier important à la diversification de l’économie qui demeure fortement dépendante de la rente pétrolière. Par ailleurs, le secteur agricole est confronté à de nombreux obstacles du fait de la déficience de la chaîne de valeur agricole. Les difficultés d’accès aux semences de qualité, le faible taux de mécanisation, l’absence d’une véritable industrie de transformation et de conservation des produits agricoles ainsi que l’absence d’un mécanisme de financement adapté sont autant de difficultés qui handicapent le secteur agricole.

Inutile de vous faire un Etat de lieu d’une agriculture délaissée et consciencieusement privée des moyens de financement adéquats pour son décollage, le Congo serait toujours victime de l’approvisionnement extérieurs mêmes pour les petits produits qui nécessiteraient un cout dérisoire.

Comment ne pas être admiratif devant un Rwanda dont , « les recettes d’exportations de fruits ont augmenté de 82,5 % pour atteindre plus de 34,7 millions $ en 2023/2024, ce qui représente près du double de l’enveloppe de 19 millions $ engrangée un an plus tôt. C’est ce qu’indique l’Institut national de la statistique du Rwanda (Nisr), dans son rapport annuel Statistical Yearbook publié le 31 décembre dernier » (Agence Ecofin Édité par Wilfried ASSOGBA )

Cette embellie confirme la dynamique de croissance des exportations de l’industrie fruiticole sur les 5 dernières campagnes de commercialisation. Pendant ce temps au Congo-Brazzaville, les discussions  se focalisent sur la CUT et les défaillance «  flagrante des règles élémentaires de gestion monétaire telles qu’elles sont définies par la doctrine, mais aussi, par les organisations financières dont le Congo est membre, notamment la CEMAC et la zone franc. En effet, l’article 67 des directives de la CEMAC, référencées n° 01/11/190- CM/22 du 19 décembre 2011, relative aux lois de finances dispose que : (…) Les ressources publiques sont toutes, quelles qu’en soient la nature et l’attributaire, encaissées et gérées par des comptables publics, nommés par le ministère chargé des finances et placés sous son autorité. Elles sont versées et conservées dans un compte unique ouvert à la BEAC. » Mathias DZON

Ayons conscience que l’avenir de nos enfants et de la terre que nous leur léguerons sera étroitement lié aux précautions que nous prendrons pour promouvoir une agriculture de qualité et du même coup de la qualité de vie qui en découlera. Certes la politique agricole gouvernementale menée jusque-là est loin de satisfaire nos attentes en matière de production agricole, prenons avant tout conscience de notre devoir, nos revendications ne seront que plus crédibles et incontournables.

 

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