CONGO, NOTRE CONGO : LA BARBARIE INFERNALE, ENRACINÉE ET BANALISÉE 

CONGO, NOTRE CONGO : LA BARBARIE INFERNALE, ENRACINÉE ET BANALISÉE !

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BANKOUNDA MPELE Felix

Deux vidéos, reçues ce soir, m’ont totalement ébranlé ! La première, est celle qui s’affiche ci-dessus et, la seconde que l’on pourra visualiser ci-dessous, sous la rubrique ‘commentaires’. Pour cette dernière, le langage pour le moins délicat de l’auteur n’empêche pas d’y voir une certaine pertinence.

Ainsi, en raison de l’importance, ou plutôt de la gravité du sujet abordé, et en attendant de réagir plus longuement, comme d’habitude et certainement en interview, je soulève ici quelques interrogations

C’est vrai qu’il n’est pas interdit de spéculer, de même qu’il n’y a aucun délit à se méprendre de la lecture d’une situation, si grave soit-elle, mais la prestation de ce compatriote démontre à quel point ce pays a perdu les repères et tout sens de discernement.

Même l’issue de l’entreprise de ce boucher d’Oboa à la Oligui du Gabon ou à la Doumbouya en Guinée Conakry ne suffirait pas à comprendre ou à expliquer le massacre des jeunes gens, comme du bétail !  Dangereux soient-ils, ils ne constituent pas une génération spontanée, mais sont d’abord et avant tout, comme il le rappelle pourtant, la conséquence et le fruit du système médiocre, criminel et irresponsable qui, lui, continue à se la couler douce. Plus grave, puisque corollaire du système, le phénomène n’est qu’à ses débuts, persistera et s’aggravera si les leçons idoines ne sont pas tirées et, principalement, si ce système lui-même n’est pas éradiqué.

Soyons clairs et précis, le phénomène de ce que l’on appelle ‘Bébés Noirs’, sans ‘Papas Noirs’ ou ‘Pépés Noirs’, qui jusqu’avant l’avènement du pouvoir incompétent, irresponsable et foncièrement inégalitaire n’avait jamais existé dans notre pays, préfigure le Congo de demain. Un Congo où il y aura, d’une part, un groupe d’individus, en fait de gangsters qui se seront sucrés, massivement enrichis sur le dos de la collectivité et qui voudront conserver les commandes de l’État et, d’autre part, la grande majorité, totalement démunie, sans éducation ni repères, et qui seront considérés comme on le voit maintenant. Ce n’est pas, sur le fond, la sécurité des Congolais, simplement symptomatique, encore moins l’État puisque celui-ci a disparu depuis longtemps, qui sont en cause ici, mais bel et bien le visage, la règle du Congo de demain que l’on veut imprimer à travers cette mesure sauvage où l’on abat sans sommation de dizaines/centaines de jeunes gens, au motif qu’ils sont des bandits et crimines de grands chemins. Si l’on admet aujourd’hui, à travers cette ‘jurisprudence’, on ne voit pas pourquoi on ne le fera pas demain. Et, il sied de se rappeler les paroles de ce sinistre général congolais, ‘grand cobra’ autoproclamé de son État et de son pouvoir, dans son minable “Brazzaville à feu et à sang. 5 juin-15 octobre 1997” (l’Harmattan, 1998) qui, grand acteur du coup d’État, de l’occupation du territoire et du massacre de ses concitoyens par les forces étrangères pour le braquage de l’État et du pouvoir, quand arriva le moment du règlement des comptes entre braqueurs, proféra : “Hier c’était eux, aujourd’hui c’est nous, demain ça sera peut-être vous” !

Alors, plus de discernement et d’anticipation…

 

Félix BANKOUNDA MPELE

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