TRIBUNE   Laurent DZABA : La seule industrie florissante au Congo, ce sont les morgues, constamment débordées

Laurent DZABA

 

TRIBUNE. Le gouvernement Makosso ne cesse de tester ses limites pour s’émanciper de la honte, constate Laurent DZABA, président de la Dynamique VJ2R, dans la tribune ci-dessous intitulée « Gouvernement ya nzala ! »:

Avoir de l’appétence pour présenter au monde une réalité de caniveau tant les deux plus grandes villes sont devenues des poubelles à ciel ouvert, puantes et repoussantes par temps sec et traversées par des torrents impétueux par temps de pluie, le gouvernement Mokosso n’arrête pas d’entraîner son endurance pour s’affranchir des limites de la honte.

Le fait est que la voirie connait plus, idem pour le cadastre qui ne protège pas des terrains non propices à la construction mais occupés par des indigents projetés par-là par la guerre de 1997 et ses innombrables extension

A ce compte-là, il va sans dire que les maladies et les inondations nourries par l’humiliante incapacité des gouvernants, grossissent voluptueusement les taux de la seule industrie florissante que compte le pays, les morgues extrêmement débordées. 324 corps sortis de la morgue du CHU de Brazzaville le jeudi 16 janvier 2024, cela fait frémir !

Tant et si bien que la cour faite aux maires centraux par les collaborateurs qui veulent devenir millionnaires en les gérants est un phénomène connu. Triste et pauvre pays, où l’habitant a été dépouillé de son pouvoir de parole et de réflexion, et dans lequel on célèbre depuis des lustres la mort du verbe et de la pensée et l’on magnifie l’asservissement des esprits.

Lamentable et indécent, voilà qui définit bien le rituel du conseil des ministres, solennel il se doit, mais impuissant il ne se devrait pas. Comptables du marasme ambiant, les ministres toujours les mêmes parades comme des paons, la fatuité habillant facilement l’inutile.

Tiens, avec tout ça, où est passé le politologue qui célébrait le Sassouisme ? Devenu Ministre et heureux de l’être, il professait que les ministres n’ont pas de vision que seul le Président en avait une, qu’eux étaient censés mettre en musique.

Il prétendait un jour avoir dit au Président qu’il y’avait des tocards dans son gouvernement. Et s’il en était devenu un lui-même ? Et pour cause, est-il bienvenu de dire à un homme comptable du choix de ses collaborateurs qu’il a des tocards sans que cela frise l’insolence à son endroit ?

Mais, ne l’accablons pas. Au pire, il a rejoint le genre. Au plus clément, il nous explique pourquoi nous sommes si mal lotis.

Et pour son collègue qui gère l’électricité, nous avons la conviction que cet ancien exploitant forestier est mieux compris par les animaux que par ses administrés. Sinon, pourquoi broie-t-on du noir dans ce pays promis à un destin de jardin d’Eden restauré ?

Le peuple congolais a le devoir de s’opposer front contre front et forcer le destin de ces rococos à l’âme noir et au regard cramoisi, qui s’obstinent dans des gamineries de lycéens attardés.

Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville.

 

Laurent DZABA

Président de la Dynamique VJ2R

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