Le clin d’œil de Gilbert GOMA 

 

Bonne année 2025

Par Gilbert GOMA

 

L’année 2025 a été écrite à l’encre de la joie pour certains, avec les larmes de tristesse ou le poids de la douleur pour d’autres. Ainsi va la vie, qui est un long chemin parsemé de multiples épreuves.

Une profonde pensée pour tous ceux qui sont dans la détresse, notamment ceux qui ont perdu un être cher, ou ceux qui pour diverses raisons, ne peuvent communier dans la joie avec leurs proches en ces moments de fêtes de fin d’année. Je me joins à eux en leur disant en toute humilité : la vie continue, et que la force les guide à jamais !

Que cette année 2025 soit pleine d’espérance et de bonheur pour tous ! Que les frontières des injustices soient repoussées, le plus loin possible de la Raison humaine, partout dans le monde ! Et que soient portées très haut les valeurs de solidarité, d’harmonie, d’équité et de justice, seuls vecteurs de paix véritable et d’élévation des sociétés ! Car la paix générée par la peur, le bâillonnement et la répression de la population ou toute forme d’hégémonie, n’est pas la paix, mais une détonation à retardement.

Le monde change. Et ce changement irréversible, dont le sens profond doit être le progrès, est plus que pressant pour l’Afrique notamment. Ne pas s’en accommoder, pour qui que ce soit, surtout les dirigeants politiques, en s’attachant désespérément à des postures à contre-courant de l’Histoire, est un déni de réalité et un renoncement à la survie collective.

Il faut se libérer des anachronismes mentaux des âges révolus, du prisme totalitaire dans la conduite du destin collectif, de l’addiction pour la brutalité et le soupçon à l’égard de l’Autre. Mais également rompre avec la servile soumission aux certitudes et aux slogans, battre en brèche le culte de l’autocongratulation des gouvernants et leurs sempiternels “bilans globalement positifs” que dément de manière cinglante la vie pénible et insupportable de la population au quotidien, se traduisant par le manque d’eau et d’électricité, les hôpitaux mouroirs, le système éducatif au rabais, le chômage endémique des jeunes, l’absence voire le délabrement inimaginable des routes, la corruption, les détournements des déniers publics, le népotisme, l’arrogance, le tribalisme, l’immoblisme, etc. À l’évidence, la gestion d’un pays ne s’évalue pas par l’esthétique des discours, voire par les promesses ampoulées, encore moins par l’opulence de la vie des gouvernants, mais plutôt par le niveau de vie de la majorité de la population.

Contribuer de manière dynamique à l’écriture de l’Histoire universelle, suppose que nous soyons tous, sans atermoiement, par-delà la diversité de nos opinions, au rendez-vous de ce changement pour le progrès, dont les contours se dessinent progressivement en Afrique de l’Ouest, notamment dans les pays du Sahel, avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il ne s’agit pas, bien entendu, d’offrir un blanc-seing à leurs dirigeants dont la mission est d’œuvrer pour le bien-être et la prospérité de leurs compatriotes. Mais de se rendre à l’évidence que ces pays, de manière saillante, s’inscrivent dans un processus inédit de réappropriation de leur destin, dont l’impact pour le continent est considérable après les indépendances problématiques des années 60. Parallèlement, il s’agit-là d’une impulsion manifeste du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, dans un monde plus juste, solidaire et respectueux les uns les autres.

Bonne et heureuse année 2025.

 Gilbert GOMA

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