Clément MIERASSA sonne t -il  le glas de la dictature ?

JEAN CLAUDE BERI

Comme nous l’avions annoncé dans notre publication du 14 Mai 2025 sous le titre (1) « l’opposition tente le rassemblement à dix mois de l’élection ou non présidentielle » le message semble être pris en compte par une opposition qui se veut responsable, dynamique, et capable de créer le lien  fusionnel qui lui manquait avec le peuple congolais.

Autour de la dynamique que tente de créer Clément MIERASSA il s’y dégage un engagement sincère et apte à fédérer Traversée par une période de turbulences inédites depuis l’accession au pouvoir du PCT. Une situation marquée par des tensions, des restrictions des libertés et surtout des glissements répétés vers une gouvernance controversée, qui a conduit à la création d’une nouvelle opposition chaotique, malléable et surtout corruptible. L’opposition que semble vouloir mettre en place Clément MIERASSA vise à fédérer les forces vives de la nation pour contrer ce qui est perçu comme une dérive autoritaire du régime en place. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Clément MIERASSA s’est livré à une opération vérité, séduction et reconquête.

Opération vérité

Dans ce chapitre vérité, Clément MIERASSA s’est fendu à dénoncer une opposition qui a marqué un tournant dans l’histoire politique du Congo  Contrairement aux pratiques établies de concertation et de transparence, l’opposition s’est déroulée dans une opacité totale, avec une dissimulation de leur réelle intention, des arrestations arbitraires et une utilisation excessive de la violence. Cette stratégie a permis au PCT de s’octroyer une majorité parlementaire écrasante mais non républicaine , qui, selon de nombreux observateurs, ne reflète en rien le véritable équilibre des forces politiques du pays. Bien évidement cette situation a aussi permis a certains membres de l’opposition cupide à vendre leurs âmes et à livré,  aux chiens assoiffes du PCT,  l’honneur, la dignité  et l’engagement de tout un peuple.

Avec une forme d’abnégation, une discipline intellectuelle contenue, un engagement vrai, Clément MIERASSA a demandé « PARDON » non pas pour ses fautes personnelles mais bien pour une opposition qui a été pendant longtemps partisan de la moindre effort et collectionneur des plans B. En privilégiant cette stratégie, cette opposition a nourri le pouvoir meurtrier, a encouragé les pillages monumentaux , favorisé l’arrestation et séquestration des milliers de jeunes et sans oublier JMMMOKOKO et OKOMBI SALISSA . C’est donc un pardon lourd de sens , lourd de responsabilité envers un peuple qui a tant souffert des brimades, des confiscations et des humiliations au quotidien. C’est un PARDON que le peuple attendait avec impatience et surtout avec la ferme engagement a d’entrer dans histoire du changement au CONGO

Opération séduction

Après le pardon, il faut s’armer de courage et une force de conviction pour convaincre,  pour dire aux autres que l’heure n’est plus à la poursuite de l’argent facile volé au peuple, ou a la poursuite des intérêts égoïstes mais aujourd’hui il faut redonner au peuple congolais toute sa dignité.  Le message est bien entendu et fait son bout de chemin

Le pouvoir en place s’est engagé dans une logique de règlement de comptes qui inquiète les défenseurs des droits et des libertés. Plusieurs opposants politiques et journalistes ont été emprisonnés ou poursuivis en justice pour leurs opinions, souvent sans motifs valables. Des détenus restent incarcérés malgré des enquêtes qui les disculpent, et des décisions politiques contestables viennent éroder les fondements de l’État de droit.
Pour cela Clément MIERASSA a répondu que nous sommes le peuple, nous n’avons pas d’armes mais une forte ambition de recouvrer notre droit a la dignité , d’êtrer traité avec équité, refusant la déshumanisation en cours , nous allons sortir de la peur, de l’instrumentalisation  Le message semble est clair

Opération reconquête

Cette instrumentalisation , manipulation des institutions et de l’administration montre une volonté d’étouffer toute opposition politique au sein des institutions.
Dans la rue, la situation est tout aussi préoccupante. Les manifestations pacifiques sont systématiquement interdites, et une campagne visant à affaiblir les partis d’opposition est en cours. Cette dynamique fragilise davantage un système démocratique qui reposait jusqu’ici sur le pluralisme et la concertation.

Autre fait inédit : la révision des listes électorales, une procédure ordinaire qui, par tradition, s’effectue en concertation avec l’ensemble des forces politiques, a été lancée sans aucune consultation avec une autre forme de l’opposition. Une démarche perçue comme un signal inquiétant quant à la préparation au prochaine élection présidentielle.

Si cette approche unilatérale se confirme, elle pourrait aboutir à un processus électoral encore plus biaisé, empêchant une compétition équitable et sapant les fondements mêmes de la démocratie congolaise. La réponse a cette question est simple PAS d’ELECTION SANS REVISION DES LISTES ELECTORALES

Au-delà des aspects politiques, la gestion économique du pays sous l’administration PCT suscite également de vives critiques. Après quelques années au pouvoir, le gouvernement a lui-même reconnu une situation de quasi faillite financière . Une gestion qualifiée d’“aventuriste, voleur et marquée par une” parentologie excessive”,  par l’opposition qui dénonce des choix politiques incohérents et un manque flagrant d’anticipation.
Les conséquences de cette crise sont visibles dans plusieurs secteurs :
•Les inondations dans la Likouala : malgré des annonces de soutien du gouvernement, les victimes attendent toujours des aides concrètes.
•L’agriculture en souffrance : les paysans, notamment ceux de la filière fruitière, font face à une campagne désastreuse sans mesures d’accompagnement.
•L’enseignement supérieur en crise : les étudiants dénoncent le non-paiement de leurs bourses et l’arrêt des chantiers d’infrastructures universitaires. Le favoritisme est au sommet dans ce pouvoir défaillant 
•Le désespoir des jeunes : l’augmentation des départs clandestins vers l’Europe illustre le manque de perspectives économiques et sociales.

Cette dégradation rapide des conditions de vie alimente un profond sentiment de désillusion au sein de la population, qui voit s’éloigner les espoirs de changement promis par le régime PCT.

Face à ces défis, la coalition Clément MIERASSA, MATHIAS DZON et DEMBA NTELLO a été créé pour rassembler les forces vives de la nation et organiser une résistance contre les dérives du pouvoir. Cette nouvelle coalition se fixe plusieurs objectifs majeurs :

1.La défense des libertés et des droits démocratiques
•Libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques.
•Respect des libertés fondamentales, dont le droit de manifester et la liberté d’expression.
2.Une gestion transparente du processus électoral
•Ouverture de concertations pour évaluer et revoir le Code électoral.
•Révision concertée de la législation sur les partis politiques afin de garantir le pluralisme.
3.Une solidarité active avec les populations en difficulté
•Soutien aux revendications des populations face aux échecs du gouvernement.

L’opposition congolaise dite modérée, quant à elle, semble plus préoccupée par une quête d’alternance simpliste, oscillant entre prières et attentes de circonstances hasardeuses, que par un affrontement structuré avec le régime sur ses failles géopolitiques et diplomatiques. Trop souvent accusée de « manger sur la main » de Sassou, elle privilégie des compromis indignes,  des règlements coutumiers du Mbongui plutôt qu’une offensive politique courageuse.

Alors que la situation géopolitique et économique du Congo se complique, le maitre de MPILA  se trouve aujourd’hui dans une impasse tant diplomatique qu’économique. Le régime qu’il incarne, déjà fragile, se maintient uniquement grâce à des stratégies de survie qui, à force de pirouettes, révèlent sa vulnérabilité. Tel une araignée prise dans ses propres filets, le régime est désormais incapable de sortir indemne de ses contradictions internes.

Ses proches, ces fidèles plus intéressés par l’enrichissement personnel que par le bon fonctionnement de l’État, ont développé des compétences bien plus efficaces pour dévaliser le pays que pour le gérer. Loin de contribuer à l’essor du Congo, ce système de prédation a creusé l’écart entre les richesses du pouvoir et la misère du peuple. Sassou, dans ce contexte, n’a d’autre choix que de multiplier les pirouettes diplomatiques pour tenter de sauver un régime qui ne peut plus être sauvé.

Conséquence de tout ceci, le pays est pris en étau entre des intérêts internes et externes somme toute contradictoires, ce qui semble condamner le pays à s’enfoncer davantage dans la crise. Si ce n’était déjà fait, l’histoire retiendra que tous les rendez-vous manqués du pays avec son propre destin, tous les virages ratés sous ce régime, finiront par rendre son départ inévitable, voire plus brutal. Car plus il tarde à se réformer, plus l’issue sera sauvage, et l’histoire jugera sans merci ceux qui ont sacrifié le pays pour maintenir une illusion de pouvoir.

Alors, quel avenir pour le peuple congolais, si ses gouvernants manipulent sans cap, et si ses opposants manquent de vision ?

Les enchanteurs du pouvoir diront sûrement le contraire de la grande parade de l’Élysée, mais cela ne changera rien à la réalité d’un régime à bout de souffle.

A suivre

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JEAN CLAUDE BERI

Congo-Brazzaville : l’opposition tente le rassemblement à dix mois de l’élection ou non présidentielle. – DAC – le portail d’information de l’association Développer Autrement le Congo (DAC).

 

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