LU POUR VOUS

Réponse du Révérend Pasteur NTUMI à la rumeur de complicité qui le lierait à Sassou.

Révérend Pasteur NTUMI. 

 

Frédéric NTUMI BINTSAMOU répond lui-même à la rumeur de complicité qui le lierait à Sassou. Et ce n’est qu’une mise en bouche. Le profond, le détail, le tout viendra si jamais il est en campagne ou devant une commission d’enquête. C’est peut être ce qui fait peur à une certaine classe politique habituée à la manipulation, à la compromission et aux crimes pour régner.

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<< Certains de nos compatriotes se complaisent dans le faux. Leur but consiste à étouffer et à brouiller les cartes, afin de faire croire que je suis une sorte de ’’marionnette’’ à la disposition du régime.

Etant donné que le pouvoir qui officiellement clame avoir comme crédo la paix n’a apparemment aucun intérêt à susurrer aux Congolais qu’il m’utilise pour combattre cette même paix, il serait intéressant de se poser la question de savoir à qui profite cette manipulation relayée sur un marché de dupes pour flouer l’opinion.

A moins qu’on nous dise pourquoi des fils du Pool s’acharneraient-ils à massacrer (sic) leurs propres frères, ce qui serait une première dans l’histoire de ce peuple. Mais pour quelle raison donc? Comment peut-on en arriver à de telles conclusions ridicules ?

Premièrement, notre lutte est née de la légitimité octroyée par le préambule de la Constitution du 15 mars 1992 qui donne le droit et l’obligation à tout citoyen de résister à quiconque entreprendrait un coup d’Etat et exercerait le pouvoir de manière tyrannique. Une assemblée des forces résistant au coup d’Etat du général Sassou Nguesso avait eu lieu à Komono dans la Lékoumou le 27 septembre 1999 et m’avait désigné comme chef de la résistance.

Absent, j’étais représenté par le Dr NSonda, Joseph MBizi, le procureur Nzouala, Mr Mahoulouba, le lieutenant Tite, l’adjudant MPassi, le maitre karateka Alain Maboyi, et un nommé Warrior. Les autres délégations étaient représentées par, notamment, le général Moukanda, le colonel MBongou-MBoungou, le colonel Boungouanza et un ancien conseiller de l’ambassadeur de France sous Lissouba, pour les plus connus. J’avais 35 ans. Des locaux, surtout des jeunes, y prirent également part. Nombreux étant encore en vie, ils peuvent témoigner s’ils avaient reçu mission du pouvoir que nous combattions pour me désigner.

Je dis qu’il faut regarder avec attention. Ne peuvent avoir raison que les chefs et les riches qui ont toujours l’adhésion des masses. Une analyse sereine démontre que tout cela n’est que mensonge et dérision. La réalité est bel et bien à contrario de ce qui est dit aux hasards des rumeurs véhiculées par la rue, sans la moindre preuve.

Certains à Brazzaville en sont arrivés au point de s’arroger le droit de vie et de mort sur d’autres citoyens.

Quant au CNR, son action politique ne peut qu’être en opposition à toute sorte d’imposture.

Qui n’a pas encore compris que ce pouvoir s’entête?

Toute la série de négociations qui n’a hélas pas connu de succès est symptomatique du manque de volonté et de l’intention de nuire au processus de paix, qui sont les principes de guide du gouvernement de Brazzaville.

Après la mise en place de l’accord de paix de 2003, un plan avait été mis en place, destiné soi-disant à me ’’cueillir en douce’’ quand j’allais poursuivre ma tournée sur la route de Boko. Un coup des hommes du pouvoir a été tenté à ma sortie de Kinkala, pour essayer d’attenter à ma vie. Tous les militaires en embuscade qui tiraient sous les ordres de leur chef ont été désarmés par les combattants de la résistance qui m’accompagnaient. Voilà le comportement d’un pouvoir qui se dit responsable et qui parle de partenariat politique à la suite d’une signature d’un accord de paix.

Nous disons qu’un partenariat sincère commence avec la prise en considération de l’autre partenaire. C’est du reste cela que nous faisons, en ce qui nous concerne, même en voyant l’intention d’en face qui empêche le feed-back. Je l’ai déjà dit que la paix ne tient qu’à un seul bout de fil.

Faut-il redire que ce régime arrogant a pour but, – après avoir plongé le Congo dans un trou lugubre en détruisant son peuple et en faisant périr beaucoup d’hommes qui vivaient paisiblement, -de maintenir ce pays dans la misère la plus noire?

Qui n’a pas vu sa perfidie avec ces mises en scène trompeuses et hypocrites que furent les procès des 353 disparus du Beach, du général Mokoko et du député André Okombi Salissa?

Ceux des Congolais qui reprennent en chœur les faussetés que distille le pouvoir de Brazzaville et leurs alliés objectifs en vue de me discréditer, s’en résoudront devant les faits accomplis et mes intentions de justice et de paix.

Ceux qui aujourd’hui encore ne seraient pas tendres à mon endroit au point de me traiter de ’’complice volontaire’’ (sic), sont ceux-là mêmes qui lorsque nous concluons une paix, parlent de réédition du C.N.R. face au pouvoir de Brazzaville.

De ce point de vue, le C.N.R. a démontré depuis la signature des engagements croisés du 17 mars 2003, qu’il ne s’agissait nullement d’une réédition de notre part.

Ce que j’appelle folie, quant à moi, c’est de voir aujourd’hui ces personnes qui, pendant la guerre ont réclamés à tue tête l’arrêt des hostilités, et dès que j’ai signé l’arrêt de ces mêmes hostilités, ces personnes ont retourné leurs vestes en nous disant tranquillement que par cette signature j’aurais pactisé avec Mr Sassou Nguesso.

De qui croit-on se moquer ?

Cela est du reste le droit de tout un chacun dans un débat démocratique. Mais ce débat exige une honnêteté intellectuelle. Nos détracteurs fustigent notre position, l’action et la noble mission du CNR qu’ils n’ont pas saisie en faveur du peuple Congolais et du Congo. Ils persistent et signent, accusant à tort et à travers, jusqu’à poser la question suivante : ’’NTUMI a-t-il compris?’’

J’écris dans mon ouvrage que « Personne ne peut connaître ce que je suis si je ne me fais connaître moi-même. »

Le C.N.R. et moi-même ne sommes et n’avons jamais été entretenus par le pouvoir de Brazzaville, comme le prétendent nos détracteurs, au mépris de la vérité, vérité qui ne semble pas les intéresser.

Je n’ai pas touché à un seul cheveu de mon peuple pour qui j’endure tout ce que je vis aujourd’hui. Celui-ci s’en rendra compte, malgré la politique d’intoxication distillée à travers le pays.

Je trouve stupide, ne serait-ce que d’imaginer, que dans une guerre l’ennemi puisse ravitailler en armes, son adversaire. Ou alors l’on ignore que les guerres du Congo furent de véritables guerres sans merci.

Pour ce qui est du matériel de guerre, celui-ci a été arraché pendant les combats aux soldats hétéroclites à la solde du pouvoir tyrannique.

Nous n’avons jamais reçu des vivres du gouvernement de Brazzaville. Au contraire, il nous est arrivé d’aider, plus d’une fois, les militaires redéployés après les accords de paix qui sont souvent abandonnés à eux-mêmes par Brazzaville sans ravitaillement pendant des semaines, lorsque ces militaires sont venus me voir pour me dire qu’ils avaient faim. Ce fut le cas à Vindza notamment.

En ce qui concerne le matériel roulant dont nous disposions, mon représentant en France est en mesure de vous démontrer, factures à l’appui, l’origine française des achats de ces automobiles. Il n’en reste pas moins qu’à la lecture de l’accord et vu le processus de paix, un budget substantiel aurait dû nous être accordé de droit, en tant que partenaire de paix. Et pourtant, pour employer une expression brazzavilloise, on a ’’tordu le cou’’ à cette logique là aussi.

Je crois que les uns et les autres ont besoin d’un peu plus d’humilité pour mesurer la force de l’autre, quitte à mettre des garde-fous sur leurs sensibilités.

Je voudrai terminer mon exposé par les questions qui ont été posées par l’un de mes collaborateurs en France, sur un forum de débat sur internet il y’a plusieurs années. A ce jour, personne n’a pu y répondre. Mais peut-être que nos nouveaux détracteurs qui reprennent en cœur le refrain d’un pacte scellé entre NTUMI et Sassou pourront-ils y répondre.

« – Que nos auteurs nous démontrent comment Mr Sassou donnait-il des consignes précises à toutes ces troupes, comment il remettait une photo du RP NTUMI à chaque soldat de ces différentes nations en lui disant: ’’attention, voici NTUMI, ne tirez pas sur lui, regardez bien sa photo…’’

– Qu’ils nous démontrent comment Mr Sassou’’accrochait des yeux’’ aux bombes pour que celles-ci évitent le RP NTUMI. Et quand une bombe est lâchée par un bombardier sur Manguiri en plein culte du dimanche officié par le révérend pasteur NTUMI lui-même, qu’on nous explique comment la complicité joue-t-elle dans un tel cas.

– Pourquoi, au lieu de se cacher dans la forêt équatoriale et résister avec toute sa famille, enfants y compris, sous des tonnes de bombes, ne s’était-il pas entendu avec son ’’complice’’ pour éloigner sa famille ?

– Pourquoi alors que Mr Sassou lui a proposé des milliards afin qu’il s’exile en le laissant régner dans l’absolutisme, n’a-t-il pas saisi l’occasion de profiter de cette aubaine plutôt que de traîner sa propre famille dans cette sale guerre ? »

Nous ne lâcherons pas notre persévérance dans la vérité, car c’est elle qui aura le dernier mot.

Les observateurs et hommes politiques d’aujourd’hui ne devraient plus se fier raisonnablement à leurs analyses habituelles car notre politique, face à une telle dégénérescence de la situation Congolaise, ne peut se contenter d’un profil habituel. C’est ainsi que notre politique n’a pas de référence avec ce qui a déjà existé. Cela explique en partie que nous soyons incompris par certains. Mais les Congolais seront juges en dernier ressort.>>

Dixit : Révérend Pasteur NTUMI.

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