
Un candidat unique de l’opposition s’impose….
Jean-Claude BERI
En souhaitant la victoire d’une telle opposition disparate, il ne faut pas se faire d’illusions. Sans les nécessaires changements radicaux de nos méthodes et stratégies rien ne sera possible. Il faut remettre les citoyens au pouvoir. C’est l’ensemble du fonctionnement de la vie politique qui doit être modifié et surtout repensé. Il sera indispensable de rediscuter la totalité de nos engagements nationaux et internationaux.
Comme je l’ai justement remarqué dans mon article (1), je n’envisageai pas la suite d’une souhaitable victoire du candidat tiré au sort par une forme de complaisance éthique , par un collectif de partis et organisations partisane, unis autour d’un axe pour assurer le retour à l’égalité et à la justice sociale, a la restauration de la démocratie et au bon fonctionnement de l’ensemble des nos institutions , menacés par un pouvoir unique qui balaie toute les voix discordantes au profit d’une minorité clanique au détriment de tous . Ce qu’il faut prévenir immédiatement c’est le retour aux habitudes de changement de personnels sans changement de politique. Si nous en sommes arrivés au délabrement de la vie politique collective c’est en partie à cause de nos errements stratégiques et ce sont-elles qu’il faut immédiatement changer.
Avant d’être ou non élu notre candidat devra s’engager solennellement à dissoudre tous les mécanismes institutionnels mis en place par le présent pouvoir. Ces mécanismes boycottent toutes initiatives d’alternance, toute idée d’un nouveau Congo. Pourtant ils contribuent au délabrement de notre tissu social, au recul de l’éducation, a l’aggravation du chômage …Pourquoi devrions aller aux élections dans ces conditions ou tout est biaisé d’avance. Vers un aveu d’échec probable ! me dit-on, puisque le constat qui se dessine au regard des dernières tractations teintée d’un excessifs repli sur soi. Pourtant il est acté depuis des siècles que pour résoudre un différend, la première étape c’est de reconnaitre qu’il y a un diffèrent, or notre opposition reste empiéter dans son propre déni.
Les futurs candidats doivent dès maintenant proposer un programme provisoire capable de parer aux situations urgentes et inacceptables qui prévaut. Le véritable travail législatif et les changements à venir seront laissés à la responsabilité de celles et ceux qui seront désignés par les futures institutions qui seront choisies par l’assemblée constituante et approuvées par référendum. Le mode de désignation des membres de cette future opposition doit aussi être défini avant le vote pour la présidentielle d’un candidat unique. En même temps que la dissolution de l’assemblée le président mettra fin au rôle du sénat, dont le mode d ‘élection tient de l’ancien régime. Quand allez-vous comprendre que vous ne serez pas tous PRESIDENT …..
On ne guérira le Congo que par la démocratie. La lutte politique, ce n’est pas une loterie. Si on en reste à faire à chaque fois des transhumances pour des raisons égoïstes, en ignorant la vie des Congolais, il n’y a plus de démocratie. Il ne faut un seul instant oublier que Sassou et son clan, c’est le diable de service. Il est utilisé pour perdurer en semant la désolation et la perversion au Congo. Mais comment faire ? Continuer comme avant ? Mais c’est insupportable. Nous devons être combatifs en évitant la dispersion de l’opposition, mais une opposition unie. Pour construire la future alternance au système Sassou, le peuple congolais doit s’appuyer sur des leaders d’opposition fiables. Cela est possible par un débat politique de fond qui réunit tous les opposants au régime actuel. Cette opposition est sommée de sortir de son mutisme, en abordant sur la place publique les vrais problèmes de société, c’est-à-dire l’avenir du Congo.
Sans préjuger des futures discussions que j’appelle de tous mes vœux , on doit pouvoir définir , pour l’établissement des nouvelles institutions , les conditions au rétablissement d’une véritable démocratie dans laquelle le pouvoir soit effectivement exercé par les citoyens , qui en ont été éloignés par tous les moyens .
La nouvelle constitution doit être mise au point par un processus de débats citoyens et soumise à référendum.Les nouvelles institutions devraient assurer le contrôle de l’action du gouvernement et donner une large place à l’initiative populaire en matière de proposition de loi et de consultations.
L’exécutif doit être désigné par le collectif élu devant laquelle il sera responsable. Les prérogatives du président de la République seront limitées à garantir le bon fonctionnement du pouvoir exécutif. Pas à servir de VRP des mariages onéreux de ses fils et petits-fils Le mode de désignation du sénat actuellement survivance de l’ancien régime ) et son rôle pourrait se limiter à vérifier la +-cohésion entre les engagements de l’exécutif et son action Le Congo qui gagne dans la présentation de son candidat unique considère que tous ces points forment un socle commun aux organisation qu’il a retenues. Personnellement je souhaite que la politique cesse d’être exercée par de soi-disant spécialistes et ne soit plus envisagée comme une carrière. Cette mesure devrait garantir la fidélité des élus à leurs engagements, sans avoir à connaître les dilemmes possibles entre leur intérêt personnel et ceux de leur mission.
Reste le plus difficile, mais le plus indispensable ; rompre sans attendre avec l’ensemble des mécanismes de corruption qui annihile tout l’effort inspirés pratiquement uniquement par les politiques rétrogrades et inhumaines. l faudrait aussi repenser les fonctions du parlement congolais . Ces propositions ne sont en rien un début d’une union concertée du peuple congolais, qui la désirent, la souhaitent mais la dénonciation de l’absence totale de démocratie dans le fonctionnement d’un Congo sous domination d’un dictateur autiste relève de prendre des précautions nécessaires . Il s’agit de réformer notre PYAS pour la rendre plus attractive aux peuples africains et pour lui éviter une mort certaine.
Ceci demeure une proposition qui n’attend que d’être améliorer
Jean-Claude BERI
Congo-Brazzaville : plaidoirie pour un candidat unique de l’opposition en 2021.