Affaire OKOMBI SALISSA, le Roi SASSOU est nu.

Jean-Claude BERI

La classe politique de l’opposition congolaise va-t-elle se montrer à la hauteur de l’incident teinté d’un dégout indigeste de la part de Mr SASSOU NGUESSO face à Mr André OKOMBI SALISSA. Beaucoup font mine de ne pas avoir compris la stratégie du destruction mentale, pourtant assez clair. Il montre bien le ras-le-bol du sassouisme ou ce qu’il en reste, la peur du réveil de l’enfant terrible. De source bien informé dont nous préférons taire le nom, Mr SASSOU aurait demandé la libération d’OKOMBI au mois de décembre, a condition que celui-ci rentre dans les rangs du PCT et prenne place a la futur équipe de campagne de SASSOU.

Devant le refus catégorique d’OKOMBI SALISSA, SASSOU décide de l’humilier de la pire des manières Avant la proclamation de ce gouvernement des Bras cassés, SASSOU a pris soin de se lancer dans un jeu politique déjà chaotique une nouvelle grenade sous forme de réquisition judiciaire au domicile particulier d’OKOMBI. Celle-ci a fait bondir l’opposition attendant fermement le jugement partial de ce dossier politique et non judiciaire.

Avant le démarrage de sa campagne 2026, SASSOU cherche à apaiser une opposition déjà malléable. Depuis plusieurs jours déjà jours par des figures de la majorité présidentielle, le discours de ces derniers tend vers une proposition de bâtir « un large rassemblement […] autour de valeurs républicaines claires et partagées » et « d’un projet pragmatique et lisible». Les forces politiques en question devront se reconnaître dans « une orientation ou la majorité tiendrait les billes et la défense de la sécurité nationale» et être prêtes à engager «un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays.» dixit Pierre MOUSSA

En d’autres termes, pas question de laisser OKOMBI SALISSA continuer à le narguer Il tient à prouver qu’il en est le chef comme dans un village ancestral. C’est un coup de force politique qui déroge a toutes les règles démocratiques.

Sur le fond, au vu du désordre ambiant et des difficultés qu’aura le prochain gouvernement à gouverner, l’idée d’une coalition avec NTOUMI et OKOMBI n’est pas absurde. Le problème, c’est SASSOU NGUESSO est aujourd’hui un homme seul, en plein déni de sa perte d’influence. Son camp se déchire, déjà obsédé par l’échéance de 2026, ses principaux hommes forts (Jean Dominique OKEMBA, Serge OBOA   et les autres) ne songeant qu’à profiter du chaos en cours pour éliminer les concurrents les plus dangereux et se ménager une place de choix sur le sommet. Ce serait drôle si ce n’était si tragique. Car il y a un travail fou à mener, des Congolais à rassurer, et surtout un esprit collectif à retrouver de toute urgence.

Lorsque l’on demande aux Congolais quelle est la première émotion qu’ils éprouvent à l’encontre du pseudo président SASSOU, les mots “incompréhension” et “colère” sont ceux qui reviennent en premier lieu S’en suivent le “dégoût” et l'”espoir” Vient ensuite l'”indifférence”.

Le décrochage de ce gouvernement est bien réel, même si SASSOU détourne son regard vers l’abime. Sa politique est également vue comme “solitaire” pour plus de la moitié des Congolais Et pour plus de deux tiers d’entre eux, elle n’est jugée ni “au service de l’intérêt général », ni “juste », ni “respectueuse des oppositions politiques”. Elle n’est pas non plus considérée comme “à la hauteur des enjeux d’avenir ».

Des constats qui plaident pour une suite et fin de de ce pouvoir sous le signe d’une catastrophe financière qui peine à réconcilier le peuple face aux défis de demain. Poussons encore le raisonnement. Depuis son retour sanglant au pouvoir, SASSOU NGUESSO s’est affranchi de l’esprit d’origine de la Constitution de 1992. Théoriquement arbitre, il est devenu, dans la pratique, le négociateur en chef. Il bafoue, tripote et falsifie les articles comme bon lui semble, l’objectif étant qu’il reste président à vie.

Autrement dit, si la crise politique dure, perdure, il en est le responsable, comptable du blocage. Oui, par sa pratique du pouvoir. La fonction présidentielle est supposée être au-dessus des partis, indépendante du Parlement.  Or, il suit un chemin inverse pour préserver et garantir le statut quo des violeurs, voleurs, pilleurs dans un processus d’impunité érigé autours des personnes suspectées de ces crimes

Donc, SASSOU NGUESSO n’a pas l’intention de quitter le pouvoir mais, politiquement, il déplace la fonction de fusible, il n’y a plus d’autre paratonnerre que lui-même. C’est lui qui a braqué tous les projecteurs sur lui. Et quand le roi est nu, , ça finit par se voir !

Par conséquent, cette décision de la justice congolaise qui donne le droit à Christian Niamby de spolier les biens du Ministre Okombi Salissa est une mascarade de décision Il est seulement illégale et irréfléchie mais politiquement explosive. Car elle ouvre la voie a toutes les dérives quitte à ternir un peu plus l’image du pays, mais aussi un signal donné   à tous ceux qui veulent suivre le chemin d’Okombi sallisa et du député Kignoumbi Kia Mboungou. Le dossier est vide juridiquement Seulement au pays des NGUESSO la loi, c’est la loi du plus fort. OKOMBI SALISSA suivra-t-il le chemin de Guy Brice Parfait KOLELAS ?

Jean-Claude BERI

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