
Appel au peuple congolais pour le changement

Jean-Claude BERI
Alors que la complexité des forces d’opposition observées tente de se remettre d’aplomb, un nouveau type d’opposition voit le jour et émane des partis radicaux qui veulent plus en découdre avec le mammouth PCT. A la fin de 2015 plusieurs cadres historiques de l’opposition sont expulsés ou quittent le parti au pouvoir pour des raisons diverses et variées. La majorité d’entre eux se présente sur des listes concurrentes lors de chaque élection, sans pour autant réussir à créer un front commun dissident et convainquant.
Dés lors le Congo vogue dans un paysage ou l’opposition est devenue un allié du pouvoir. On crie le jour et le soir on se concerte pour manipuler le peuple ensemble avec le pouvoir. Le peuple se retrouve orphelin et esseulé devant la machine meurtrière qui l’écrase comme une vermille. Après plusieurs échecs à la présidentielle, l’opposition change de fusil d’épaule, il était temps.
On va vers une seule et unique opposition, celle qui parle d’une seule voix, celle qui guide le peuple, celle qui sonne le glas de la fin des sévices insupportables. Une opposition qui saura taire ses egos pour l’intérêt commun et général d’un peuple enfin rassemblé.
Toutefois, ces efforts ne peuvent être tout à fait considérées comme de véritables forces d’opposition du fait qu’elles n’interviennent que dans le cadre des paramètres discursifs du gouvernement et que leurs critiques se réduisent à questionner le style de conduite du processus de changement.
Il faut donner au peuple les moyens de vous suivre en toutes responsabilités. Sans cette clarté nous irons simplement vers une autre dissidence d’opposition. Le premier travail est fait par MATHIAS DZON. Dans ses quatre tribunes, ce dernier a paris le soin d’indiquer les voix de la résistance et celles de la construction. Nous soyons plus une opposition obnubilée par la soif de vengeance avec des leaders va en guerre. Nous devons nous armer une intelligence au-dessus de nos entités partisanes, si nous voulons que le Congo soit demain une terre des hommes libérés par la force d’une coalition scellée par l’union sacré d’une la révolte collective.
C’est tout le sens du PARDON et du message de Clément MIERASSA. C’est une invitation à s’auto-responsabiliser. Clément MIERASSA n’est ni le summum de la perfection, ni encore moins l’exemple d’un charisme exceptionnel. Seulement il est celui qui vient pour la première fois nous dire que le salut est ne nous, que nous serions vraie force sin chacun de nous sait se mettre à sa place pour un combat commun.
Peuple Congolais,
voici l’heure de faire des choix révolutionnaires importants.
Allons suivre une nouvelle vague de dissidence d’opposition interne emmenée par TSATY MABIALA et tous ceux qui souhaitent le statut quo pour une perdition d’un Congo un et indivisible ? Ou souhaitons-nous aller vers une Clarification d ‘une opposition qui reconnait ses erreurs et avance avec nous la main dans la main.
L’opposition qui s’est retrouvée tente de se réorganiser malgré la déroute d’un rassemblement longtemps souhaité par le peuple. DONNONS-NOUS CETTE CHANCE D’AVANCER
On le sait le domaine de prédilection de ce pouvoir, c’est l’utilisation de la peur. La peur est l’un des moteurs classiques de ce pouvoir qui n’a pas d’autres arguments. La peur a toujours été un levier efficace qu’il utilise pour avoir le pouvoir sur nous et le garder. Mais le maniement de la peur est une cupidité partagée par les gouvernants et les gouvernés, car il existe de fait une connivence tacite entre ceux qui font peur et ceux qui ont peur.
Aujourd’hui cette peur-là ne fonctionne plus parce que tout le monde a bien compris que ce ne sont pas les étrangers qui viennent prendre nos emplois mais une escroquerie politique qui favorise les incompétents et les femmes et filles déméritant. Alors que le PCT actionne plutôt la peur identitaire. Le PCT va dénaturer notre identité, et cette peur est reprise par une partie de l’Elite pseudo familiale. La peur du chômage, de la précarité ou la peur de la mondialisation capitaliste qui nous paupérisera tous ! Quant à certains écologistes, ils manient parfois la peur de l’apocalypse écologique ou la peur des mutations génétiques pour donner suite aux manipulations des multinationales.
La peur doit changer de camps car nous avons la force du nombre et une intelligence collective illimitée. Notre réveil sera un appel a une concentration entre les groupes en lutte et à l’établissement d’un agenda commun de lutte. Tant de révoltes populaires et de résistances à l’oppression ont été réprimées par la violence du système, au Congo et ailleurs dans le monde. Partout, les peuples se soulèvent, portés par un vent de démocratie et la volonté de vivre dignement, en harmonie avec le monde vivant.
Peuple congolais
A quoi nous servira d’écouter les voix de ceux qui utilisent leur intelligence pour vous effrayer, pour vous dissuader ou vous conduire à accepter la politique actuelle ? Plus que jamais, nous nous devons d’être solidaires avec tous les peuples et de coopérer partout où c’est possible, pour avancer ensemble vers un avenir meilleur !
Peuple Congolais
Malgré les cris d’alarme et les suicides de celles et ceux qui ont choisi d’œuvrer pour le bien commun ; malgré les grèves et les manifestations qui se multiplieront dans les mois a venir ; malgré les catastrophes qu’ils causeront sur nous, l’effondrement sur notre quotidien ; malgré toutes nos propositions pour construire une société plus juste et plus durable, ils ne changent pas.
. Nous ne changerons pas de cap non plus. Le peuple s’est levé massivement, pour des combats a priori différents, mais toujours contre un même système et ses conséquences. Finalement, nous nous retrouvons dans un but commun, la fin des dominations : de l’humain sur son semblable, de l’homme sur la femme, du fort sur le faible, du nordiste sur le sudiste, des riches sur les modestes et les pauvres, des grands patrons , des politiques sur le peuple, du capital sur le vivant…
Peuple Congolais
C’est par la jonction de toutes nos colères qui stoppera le gouvernement défaillant et les grands dirigeants fabriqués qui nous pillent, nous multiplierons et renforcerons nos coopérations et nos interactions. Pour cela, nous appelons à la création d’une stratégie collective, et à l’établissement d’un calendrier de rencontres communes.
Nous encourageons les mobilisations dans la rue, le week-end comme en semaine, dans le respect des modes d’expression, des convictions et des choix de chacun. Ne reproduisons pas dans la coordination de nos luttes ces rapports de domination qui sont la cause de nos souffrances.
Mais nous voulons que la peur change de camp. Nous avons la force du nombre et une intelligence collective illimitée. Bien sûr, chacun doit prendre conscience que l’accomplissement de nos idéaux nécessitera des années d’engagement, que ce soit pour résister, ou pour construire une nouvelle société. Nous avons déjà commencé, et nous affirmons que, quelle que soit la forme de son engagement, toutes et tous seront bienvenus à nos côtés.
MIERASSA n’est pas seul, donnons lui la force d’aller plus loin dans ce combat.
Pour cosigner la tribune
Listes des signataires
BERI jean Claude