
Sauvons le soldat ZOUBABELA
Jean-Claude BERI
Cher Ami, il est parfois utile de laisser pourrir la pomme et la laisser tomber toute seule de l’arbre qui la maintien en équilibre. On a tous essayé de se convaincre, par acquit de conscience politique, de montrer le chemin à cette classe politique qui se dit d’opposition, malheureusement, ils ont tous regarder le doigt. Doit-on se renier pour qu’on puisse faire entendre sa voix ?
De Mayima-Mbemba, qui est pour moi un grand frère de longue date, Marion Mandzimba, Alphonsine Mikouiza, Modeste ZOUBABELA, Felix BANKOUNDA MPELE et beaucoup d’autres, combien de nuit n’avons-nous pas blanchi pour tenter un rassemblement des forces vives de l’opposition, qui est une évidence nécessaire dans la situation actuelle.
Le retour d’une opposition vertueuse et éloquente est un mal nécessaire. S’il faut surmonter le scandale des « traitres et autres oppositions de façade”, il nous faut à affronter la virulence, souvent haineuse, de ses ennemis, mais, se déplacer de 90° de ses positions c’est une erreur. C’est là que je vous interpelle mon cher ami Modeste ZOUBABELA. Il me semble enfiler résolument les habits de l’opposant majeur en gardien de la démocratie me parait frôler le manque de respect, or je te connais un homme droit et debout sur tes acquis culturels. Si nous avions cet échange par réseaux interposé, c’est parce que je sais tu n’es pas un imbécile conscient. Perturber le paysage politique dans un nuage endormant, comme vous le faites c’est donner du gage a ces vampires politiques qui viennent nous vider de notre sang.
Connaissant le passé tumultueux et manipulatrice de NTOUMI qui vient de se déclarer candidat a l’élection de mars 2026, montre a quel point notre travail est loin d’avoir apporté une réponse adéquate. Le travail de sape qui se poursuit en notre sein, continue de malmener les esprits éveillés des KONGO encore lucides.
Rappelle toi mon cher ZOUBABELA, ce ne sont pas « les clous qui retiennent Jésus sur la croix plutôt son amour pour son peuple béni ». Quel que soit tout ce que l’on peut reprocher a cette opposition, ça restera notre opposition, c’est avec elle que nous devrions faire les Primaires, les Etats généraux, le rassemblement……et surtout reconstruire
Le travail abattu par tes sœurs et frères est éloquent et riche en conseils stratégiques pour notre combat. Ne rejette pas tout d’un bloc, comme tu le fais. Car tes vrais frères, ce sont ceux qui te connaisse depuis fort longtemps, mais surtout pas ceux qui viennent avec un morceau de gibier sans te dire comment il a tué ce gibier. Ca se pourrait que ca soit le corps de ton fils.
L’union de l’opposition serait dans l’impasse, mais c’est lui, sans doute la, que le peuple qui nous observe nous inspire une volonté de joindre le choix stratégique (l’union des oppositions) avec l’idéologie de sauvegarde KONGO. Certains se désolidarise par ses alliances avec le pouvoir en face : pour refonder une coalition nouvelle, il nous faut renouer avec les grands esprits de nos ancêtres. Cette démarche, qui allait peu à peu se préciser dans l’esprit et les discours de l’opposition, bénéficie du mouvement d’idées liées à l’esprit d’un Congo renouvelé. Car si l’événement inattendu, celui des primaires est acté va relancer celui des Etats généraux, de restauration de la démocratie, il va aussi relancer, pour quelques années, la vision, largement oubliée dans les années de guerre civile idiote. Ta place est parmi, nous, dans cette nouvelle renaissance congolaise, dans notre rôle d’aiguillon.
Le projet révolutionnaire n’est pas consigné dans les universités, il agit par osmose sur toutes les couches de la société. Car la souffrance du peuple n’est pas sélective. La majorité du peuple souffre de la même façon, nous devons nous lever de la même façon tous ensemble.
Toutefois, tout en refusant le projet du « grand rassemblement de la ligue du Nord », il est opportun qu’un « gouvernement de transition », soutenu par les masses, pour amener a réfléchir « a un autre système» qui doit créer « en quelques mois le grand remplacement ». Donc, il nous faut un leader de l’opposition qui soit reconnu par tous
Ce qui est remarquable dans ce possibilisme expliqué par des hommes politiques qui, auparavant, n’était que « des étudiants », c’est l’absence de toute considération pour le modèle « système dictatorial », dont la réussite s’est affirmée dans les pratiques les plus obscènes de la vie politique et alors que le plus grand parti congolais du travail, a renoncé à la solidarité universelle du peuple congolais. “Notre opposition doit renouer avec une tradition bien ancrée dans nos mœurs « KIMUNTU ».
La culture révolutionnaire et le poids massif du peuple acculé entraînent les autres soucieux de rebâtir la « Vieille Maison Congolaise » dans un retour aux sources. Cette révolution tant attendue, aux yeux des Congolais, est de n’avoir pas opéré une stratégie de rupture avec la dictature, d’avoir voulu pratiquer une politique d’assistanat dans le cadre de ce qui était son droit. Et nous l’affirmons , toujours : « Nous voulons une convention avec une stratégie globale de mise en place d’un projet de rupture” avec le système dictatorial… »: « Mais cette rupture doit se faire selon un mouvement exactement adapté à nos moyens. », qui ne se conçoit pas réformiste– lequel ne remet pas en cause l’économie de marché et la libre entreprise –, mais comme un partisan du « passage de la dictature a la démocratie » par degrés et sur tous les terrains, plus inspiré par l’ambition du vivre ensemble. Passage progressif, mais non rupture brutale. A moins qu’on n’inverse la proposition : passage progressif, mais bel et bien rupture avec les normes du système actuel
Voila ce que je pense être capable de te dire mon cher Modeste ZOUBABELA L’idée qu’il faut lutter contre ce système, alliés dans la domination économique et politique, doit être chez nous opposant une constante
JCB