Congo émergent en 2025 : une chimère made in  OYO

Jean-Claude BERI

Jean-Claude BERI

Le Congo Brazzaville, un émergent en 2025. C’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement et « son président infatigable. Avec un taux de croissance d’environ 5% et des ressources pétrolières qui joue au yo-yo, le Congo-Brazzaville a certes des atouts, mais les utilise-t-il à bon escient ?

Avec son lot de promesse alléchantes depuis son accession au pouvoir, sassou n’a fait que vendre du rêve a son peuple. De vivre durement autrement pour mieux vivre demain en passant par une école un champ même en plagiant les idées des autres : (électricité pour tous, l’eau pour tous,), Autosuffisance alimentaire d’ci à l’an 2000…  Que dirait -on pour 2024 année de la jeunesse nous disait -il  « J’ai toujours été et Je serai le Président de tous les Congolais, sans exclusive, en particulier celui de notre jeunesse. Cette jeunesse créative et vibrante est à la fois notre force vitale et notre espoir. Elle figure au premier rang de mes priorités, car c’est à nous, gouvernants, qu’il revient de construire le Congo qu’elle mérite. » dixit SASSOU NGUESSO . Congo Brazzaville : Les nouvelles promesses de Sassou N’guesso à la jeunesse – AFRIQUE PREMIERE

De toutes ses promesses pleines d’espoirs et d’encouragement il y a une qui a retenu l’attention de tous les congolais Dans son euphorie du pouvoir et devant un auditoire aveuglé un discours aussi indigeste que responsable, SASSOU NGUESSO annonçait « 2025,  le Congo émergent »

Force est de constater que devant le discours de paix tant vanté par ce bébé DOC De ce petit pays d’Afrique central, cette promesse n’est ni au stade d’embryon ou il serait plus élégant de dire plutôt il a transformé ce Congo en une sorte de Club MED-OYO ou il faut probablement vivre a OYO pour ressentir les débuts d’effet d’émergence. Que valent les remords et les pardons prononcés dans son discours des vœux 2025, si dans les faits on se prépare à une guerre des tranchées pour 2026.

Le peuple congolais qui occupe les 342 000 km2 du territoire national croisent les doigts. Nombreux d’entre eux ont déjà tourné les talons et d’autres les plus fanatiques continuent d’espérer à cette illusion d’un Congo émergent en 2025 d’un chef égaré. Peut-il aujourd’hui nié le Congo vit une catastrophe économico-politique d’une extrême gravité a tous les niveaux de l’échelle nationale. La violence sécuritaire instauré par la crainte de perdre le pouvoir accentue encore la crise multiforme dans laquelle le Congo est plongé au-delà de la négation de l’échec d’une quelconque émergence.

Qu’est ce qui marche vraiment au CONGO ?

Les hôpitaux Congolais se réduisent comme peau de chagrin en raison de la crise financière. Ils ne peuvent plus s’approvisionner en matériel médical. Les malades sont rackettés pour se voir délivrer un soin qui en dit long sur le traitement de guérison. L’aide humanitaire, bienvenue en elle-même, est de nature émotive, immédiate et éphémère. On préfère envoyer des médicaments et matérielles dans les hôpitaux ou les malades sont inexistants, juste pour s’assurer des lendemains difficiles. Le discours de SASSOU est un chapelet de mensonge ou il est bon aujourd’hui de s’afficher auprès des victimes, l’aumône ne permettra pas de reconstruire une nation qui n’a pas de feuille de route.

2025 est là le pays se prépare a des manifestations de très grande ampleur car les premiers signes de l’effondrement économique sont présent en lieu et place son l’émergence attendue. Depuis, le Congo connaît une très forte récession. Cette tragédie sera-t-elle celle de trop ? Le Congo de nos ancêtres pourra-t-il se relever ?

En un peu moins d’un an, les prix des produits de base ont encore bondi de 69 %, car le fr CFA (Afrique centrale)  s’est effondrée et tout ce qui est importé est hors de prix. Dans le même temps, le chômage a grimpé de 35 % et on estime que le pouvoir d’achat des ménages a chuté de 65 %. En mai dernier, le pays a été sévèrement rappelé a l’ordre lors du récent sommet des chefs d’Etat au Cameroun. Et a engagé des renégociations avec le FMI pour restructurer sa dette et renflouer son économie. Et voilà qu’arrive une nouvelle catastrophe. Ou se situe les signes d’une quelconque émergence ?

De façon plus générale, encerclés par nombre de crises internes majeures, les Congolais ont perdu leur indépendance et leur libre arbitre, unique en Afrique centrale et source de leur prospérité. La méritocratie a été remplacée par le clientélisme. La classe moyenne, auparavant le socle du pays, a glissé dans la pauvreté et la prostitution économique. Le Clan et SASSOU et le PCT pèsent d’un poids très lourd et affament les populations. SASSOU croit construire un maillon fort, en s’appuyant sur du communautarisme ainsi que de l’incompétence et de la corruption de sa classe politique totalement ethnicisée.

Le PCT, qui a conduit l’État Congolais à la faillite, doit devenir un parti politique comme un autre et abandonner ses armes comme moyen de pression . Le pays ne peut pas confier son destin à une milice étatique sous étiquette de de l’armée nationale. La conjoncture, régionale, nationale, et internationale conduit à dresser un tableau très sombre, qui n’augure rien de réjouissant sur le bilan de SASSOU. Le Congo a besoin d’un Etat normal dans lequel les institutions jouent leur rôle. Ce n’est ni normal, ni responsable qu’un premier ministre vienne annoncer que « « Le pari sera tenu parce que nous allons récupérer les cinq à six ans perdus par les crises économique, financière, puis sanitaire, qui se sont enchaînées entre 2014 et 2021. Et s’il y a un différé, l’émergence sera constatable en 2030 ou 2031 »

Preuve que nous sommes gouvernés par un groupe d’intellectuels qui ont remplacé leurs cerveaux par une soumission totale a l’incompétence et à la médiocrité.

Lorsque SASSOU déclare que « Le gouvernement congolais entend réaliser un taux de croissance de 3,8 % en 2025. L’estimation est faite par Denis Sassou N’Guesso, au cours de son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, ce 28 novembre 2024, au palais des congrès à Brazzaville. Faut-il en rire ou pleurer.

Lorsque Makhtar Diop, vice-président de la Banque Mondiale pour la région Afrique déclarait je cite

« Pour devenir un pays émergent, cela demande beaucoup de travail […] cela va exiger des restructurations dans la société, cela va exiger des choix, qui soient des choix différents dans certains secteurs, cela va exiger des priorisations, cela va exiger une réduction de la pauvreté, une réduction des inégalités, une augmentation des infrastructures, une amélioration de la qualité de l’enseignement, cela va exiger un plus grand accès aux services de santé par la population ».

Anatole Collinet MAKOSSO en sa qualité de premier ministre peut-il nous dire ici qu’elle réalisations a-t-il effectuer pour atteindre cet objectif concrètement. ? Ou il plonge encore les Congolais dans une chimère. A -t-on réussi a réduire les inégalités ? A-t-on déjà commencé à réduire la pauvreté ? A-t-on esquissé un état de lieu de la décadence de l’enseignement ? A-t-on réellement pris la mesure de la décadence de la santé ?

Monsieur MAKOSSO , vous le savez aussi bien que moi ce veut dire que l’émergence D’abord qu’est-ce qu’un pays émergent ? Emerger veut dire sortir la tête hors de l’eau ou de la boue alors que le reste du corps s’y trouve encore. En d’autres termes un pays émergent serait celui dont une partie importante du corps respire déjà l’air du développement ; un pays dont la tête sortirait de la pauvreté dans laquelle le corps reste encore plongé. En Afrique, on s’accorde à dire que les pays du Maghreb, en particulier le Maroc, et l’Afrique du Sud sont des pays émergents. Le Ghana, le Nigéria et le Kenya en Afrique noire seraient des pays pré-émergents. Mais au Congo, on part prendre l’exemple de la Chine, ou de la Malaisie. A-t-on atteint l’indice de comparaison avec ces pays ou le taux de pauvreté, de la mortalité infantile, de l’alphabétisation, de l’accès aux soins de santé, des routes bitumées, de l’emploi, etc. sont les indicateurs les plus cité pour classer les différents pays ?

L’échec se lit sur la réalité du terrain ou votre émergence se résume à l’appropriation des richesses du pays par un groupe de prédateurs économiques que je qualifierai de « déchets toxiques » qui ont pour seul but c’est de se remplir les poches. L « émergence ne se décrète pas, il y faut de la compétence et de la responsabilité. Or votre gouvernement en vous-même en êtes dépourvus. Vous serez inscrit, à l’aube de la renaissance d’un nouveau, dans le livre de la poubelle de l’histoire du Congo .

Jean-Claude BERI

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