
L’exploitation immodérée des matières premières au Congo-Brazzaville
Par Jean François BISSILA
Notre territoire national demeure le terrain de prédilection pour les prospecteurs étrangers afin de piller les ressources naturelles.
Les représentants de l’Etat Congolais sont soudoyés, l’exaspération suscitée par leur gestion étatique. Certes, les conséquences évidentes d’un régime militaire s’accaparent le pouvoir depuis le putsch sanglant datant du 5 Juin 1997. Le chef de la junte, ses affidés et leurs progénitures sont non seulement accusés de concussions, mais également ils ont des accointances avec ceux qui tirent profit des matières premières appartenant à la nation Congolaise .
Le Congo-Brazzaville dispose de nombreuses forêts, elles représentent 65% de la couverture forestière, ce qui correspond à une superficie de plus de 22 millions d’hectares, selon les informations publiées par le gouvernement Congolais. Le secteur forestier contribue à 5,6 % du produit intérieur brut (PIB ) .
Cependant, le déboisement à outrance expose notre pays à la dégénérescence. Depuis 2020, le ministère de la géologie et des industries a délivré soixante-dix-neuf licences d’exploitation de l’or . Malheureusement les sociétés minières appartenant à la Chine agissent de façon scandaleuse en ne respectant pas les documents législatifs de référence pour le secteur minier ( Code Minier ) , selon l’Observation Congolaise des Droits de l’Homme
La déforestation massive engendre non seulement la pollution des terres fertiles, mais aussi la destruction de la faune et l’ensemble des plantes alimentaires, ainsi que médicinales.
De surcroît, les cours d’eau sont souillés étant donné que les Chinois utilisent le mercure pour l’extraction de l’or, ils commettent de graves méfaits qui affectent la vie des autochtones .
Il existe une pénurie des produits locaux, nos compatriotes n’arrivent plus à se procurer les provisions nécessaires à la subsistance.
Le consortium d’entreprises chinoises (China gold group) est installé à Mfouati ( Département de la Bouenza ) , puis également dans le Département de la Sangha .
Hélas, les secteurs stratégiques au Congo-Brazzaville n’échappent pas aux ressortissants Chinois, leurs entreprises extraient chaque année plus de deux millions de tonnes de sulfate de potasse qu’on utilise pour les travaux agricoles. Les natifs de Mpili ( Département du Kouilou ) sont injustement dépossédés de leur terrain , leurs témoignages sont émouvants , plus de 500 personnes sont victimes d’expropriation forcée .
Une accumulation de graves infractions nous permet de remarquer que les accords de coopération basés sur le partenariat économique ne sont pas bénéfiques au peuple Congolais, par contre les Chinois font preuve de roublardise. Malheureusement ces accords sont à l’origine de l’augmentation de la dette de l’Etat Congolais.
En 2022, notre pays devait officiellement 1 500 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à 2,2 milliards d’euros .
Les intérêts nationaux sont sabotés par un putschiste invétéré qui incarne le chapitre cauchemardesque en ce qui concerne l’histoire de notre patrie.
Jean François BISSILA