
MESSAGE DE FIN D’ANNEE 2024 DU CONSEIL DE LA DIASPORA CONGOLAISE POUR LA RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE (CODICORD)
Chers compatriotes,
Chers militants,
Chers amis et partenaires du Congo,
C’est avec un réel plaisir que je vous retrouve comme chaque fin d’année pour vous présenter mes vœux pour l’année 2024.
En cette période de l’année qui est l’occasion idéale pour chaque famille de se rassembler avec les siens dans la joie et le partage, je n’ignore pas que dans ces moments de fêtes, certaines familles souffrent de l’absence des membres de leur famille qui sont soit malades et abandonnés à eux-mêmes, soit portés disparus, ou détenus dans les geôles du pouvoir de Brazzaville de façon arbitraire. Pour preuve, certains leaders d’opinions et les opposants politiques sont encore emprisonnés au Congo Brazzaville.
L’année 2024 s’achève sous de très mauvais auspices pour notre pays. Car la souffrance humaine et la crise sociale se côtoient dans un quotidien de plus en plus invivable. La régression politique, économique et sociale sur fond d’une insécurité, précarité, criardes auxquelles sont exposées nos populations sur toute l’étendue de la république que fait subir le pouvoir de Brazzaville à notre pays continue sa marche macabre. La vie devient une alliance de drames pour le congolais.
Le Conseil de la Diaspora Congolaise pour la Restauration de la Démocratie (CODICORD) dont j’ai la responsabilité de présider, voudrait dire à nos compatriotes qui sont dans cette situation, qu’ils doivent rester forts, debout et espérer avec conviction, détermination, des vœux porteurs d’un engagement profond : Celui d’aspirer au changement pour bâtir une société plus équitable, un Congo prospère et uni. Car nous Congolais, sommes résilients, nous appartenons à une grande Nation de culture, de persévérance. En aucun cas cela ne pourra altérer notre espoir de restaurer la Démocratie au Congo. Les fossoyeurs de notre Nation ne doivent pas nous éloigner de notre attachement et de notre amour des uns envers les autres.
Force est de constater que, le Congo n’est plus audible sur le plan international. Le peuple congolais et le peuple africain ont pris conscience que le système Sassou Nguesso qui perdure depuis 40 ans est un système qui a érigé le népotisme et le tribalisme d’état quasiment au sommet des institutions politico administratives, la médiocrité et le mensonge, la corruption et le vol, la paresse et le goût de la facilité, la spoliation et la prévarication comme modus operandi en système de gouvernement. En somme, les antivaleurs, l’injustice et la concussion gangrène la société congolaise et sont devenus les piliers d’une république bananière.
L’organe judiciaire a perdu toute son indépendance, ferme les yeux sur les actes de musellement de la parole et les atteintes aux droits de l’homme perpétrés par un pouvoir qui use d’un barbarisme hors norme qui bafoue les acquis sociaux.
Les assassinats gratuits des jeunes privés d’avenir sont devenus monnaies courantes, c’est la marque de leur impuissance face à la délinquance urbaine qui touche les principales villes du pays.
Mes chers concitoyens,
La liberté est une conquête perpétuelle, il revient au peuple souverain de s’engager avec détermination et conviction pour reconquérir notre liberté. Pour cela, restons unis debout et dignes comme un seul homme.
Nous avons besoin d’aller plus loin ensemble pour rompre définitivement avec les chaînes des antivaleurs érigées comme modus operandi au sommet de l’état, comme mode de gouvernance. Il faut que le congolais retrouve le goût du travail, d’un avenir dont nous déciderons nous-mêmes.
A vous mes compatriotes de la Diaspora,
Je viendrai à votre rencontre, car j’ai besoin de votre patriotisme, conviction et votre détermination pour un sursaut congolais. J’ai besoin qu’ensemble nous ne cédions rien ni aux agitateurs d’épouvantail de guerre civile, ni aux sceptiques qui baissent les bras par dépit, ni aux adeptes du statut quo, ni aux opportunistes et escrocs politiques n’œuvrant que pour leurs intérêts pour nous diviser. En effet, l’année 2025 qui commence est celle de nombreux défis à relever. Par un dialogue constructif, honnête avec un cahier de charges clairement définies. Un dialogue qui n’exclut personne mais requiert l’adhésion de tous nos partenaires politiques congolais. C’est par le dialogue que tout doit commencer.
Chers compatriotes,
L’année 2025 sera une année préélectorale cruciale. Rappelons que, la tenue des élections nécessite la recherche concertée des solutions aux problèmes majeurs qui minent le vivre ensemble dans notre pays, c’est pourquoi nous devrions mettre nos intelligences ensembles dès à présent pour faire plier le pouvoir de Brazzaville, afin d’obtenir :
• La mise sur pied d’une commission nationale électorale indépendante,
• La révision du corps électoral,
• La révision du découpage électoral.
• Le respect des lois et des textes réglementaires,
• La liberté d’expression des partis politiques et des individus,
• La libre mobilité des partis politiques et des individus sur toute l’étendue du territoire.
Dans deux ans, c’est-à-dire l’année 2026, le pouvoir de Brazzaville s’apprête à organiser des élections Présidentielles, ce qui constitue un des événements majeurs de toute démocratie pluraliste. Aux yeux du Peuple congolais, et de l’opinion internationale, cet événement parait à la fois attendu et redouté, à cause du contexte particulièrement chargé dans lequel il est appelé à se dérouler. Au-delà du corps électoral incertain et du découpage électoral partisan faisant la part belle à certaines régions et à la stratégie du nouveau découpage territoriale au détriment d’autres. Il est évident que le pouvoir de Brazzaville n’est pas crédible pour garantir dans la transparence, l’ordre et l’équité, ainsi que le déroulement pacifique des élections présidentielles. Rappelons que le régime démocratique repose sur des règles qui garantissent la stabilité, la cohésion, la justice et l’ordre public, ce qui n’est pas le cas s’agissant de la République du Congo.
A cet effet, le Conseil de la Diaspora Congolaise pour la Restauration de la Démocratie (CODICORD) dont j’ai l’honneur de présider ne ménagera aucun effort pour rassembler les congolaises et les congolais de l’étranger.
Le choix du CODICORD, c’est celui d’une école juste et égalitaire pour tous les enfants du Congo. Il n’y a pas de meilleur viatique que l’éducation et la formation de qualité et la santé pour préparer notre jeunesse à dominer l’adversité et baliser la voie de la réussite.
Le choix du CODICORD, c’est celui du respect des engagements de l’état à honorer ses devoirs en matière de paiements des pensions des retraites et des bourses des étudiants, de fournir aux concitoyens le service public qu’ils ont en droit d’attendre d’un gouvernement responsable.
Le choix du CODICORD c’est celui de structurer et développer notre secteur énergétique base d’une relance industrielle pour redynamiser notre tissu économique.
Enfin le choix du CODICORD, c’est celui de l’amélioration des conditions sécuritaires des populations vivant aujourd’hui la peur au ventre avec la banalisation du meurtre par les « bébés noirs » qui sévissent aujourd’hui en terrain conquis.
Nous ferons de l’école, le creuset de la cohésion nationale et nous continuerons de la renforcer ; la redistribution sociale et équitable des richesses est notre leitmotiv. La solidarité dont nous faisons allusion ici est la condition sine qua non du redécollage. Le retour de l’investissement dans le capital humain, dans la protection sociale, dans des emplois de qualité, dans la protection de l’environnement, ne constitue pas une dépense superflue. Il s’agit au contraire d’accroître notre efficacité collective à sortir le Congo par le haut. Ne sacrifions pas inutilement cette matière première par des considérations politiques égoïstes. Remobilisons nous !
A mon nom et à ceux de tous les membres du CODICORD, j’adresse à chacun de vous mes meilleurs vœux de bonne santé, de bien-être et de réussite, dans un Congo en paix, uni et fort, prospère et solidaire.
Bonne année 2025
Vive la République du Congo, vive le peuple Congolais !
Raphaël GOMA
Président du CODICORD