
DÉNONCIATION
DE LA REPRESSION PROGRAMMÉE ET PLANIFIEE DES LEADERS DE
L’OPPOSITION CONGOLAISE.
Le 11 Mai 2025, des barbouzes cagoulés, hommes de main chargés des basses besognes du pouvoir actuel, incarné voici près d’un demi siècle par le PCT sous l’autorité de son Président, Denis SASSOU NGUESSO, ont enlevé et embarqué dans une direction inconnue, Monsieur Lassy BOUITY, Président du Parti Socialiste
Congolais.
C’est de manière récurrente que des citoyens congolais, sont victimes d’acharnement de la part d’éléments zélés de la police politique, pour avoir aché clairement leur opposition à la politique mise en œuvre par l’actuel pouvoir.
La Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC), exprime ses vives inquiétudes pour le Président du Parti Socialiste Congolais, Lassy BOUITY, en rappelant le sort régulièrement réservé, dans de telles circonstances, aux opposants ainsi enlevés illégalement, en violation de la règle de droit.
En eet , au delà du traitement inhumain de la torture physique et morale inigée aux victimes de l’arbitraire, c’est parfois l’assassinat pure et simple qui s’en suit. Le cas de l’un de nos compagnons, KALAKALA, assassiné après torture, dans la dynamique ayant suivi le vaste mouvement en 2015, contre le changement de la Constitution du 20 Janvier 2002, illustre parfaitement cette assertion.
Après la Conférence Nationale Souveraine (CNS ) ayant mis n en 1991 au système antidémocratique du Parti unique, le recours à l’élimination systématique des véritables opposants congolais, a connu son accélération à partir de 2016, avec l’emprisonnement arbitraire de plusieurs leaders de l’opposition, notamment :
– l’arrestation de deux anciens candidats de l’opposition à l’élection
présidentielle du 20 Mars 2016, Jean Marie Michel MOKOKO et André OKOMBI-
SALISSA, jugés et condamnés chacun à 20 ans de réclusion par des magistrats aux ordres, fanatisés et motivés, et enfermés en cellule à la sinistre maison d’arrêt de Brazzaville voici neuf ans.
– l’arrestation et enfermement cinq ans durant, toujours à la sinistre maison d’arrêt de Brazzaville, des compagnons, responsables de la campagne électorale des candidats MOKOKO et OKOMBI-SALISSA en 2016, dont : Jean NGOUABI, Jacques BANANGANZALA, LIMBONGO-NGOKA, DIRTH, Lucien OKANA, Colonel MPIKA, KONGO DIA DJOKOLO etc… Condamnés par les mêmes magistrats véreux aux ordres, ces vaillants combattants de la démocratie sont sortis de prison avec la privation pour dix ans des droits politiques.
La traque et l’acharnement du pouvoir contre les véritables opposants, s’est poursuivie sans relâche jusqu’à ce jour où le Président du Parti Socialiste Congolais, Lassy BOUITY, a été enlevé par des barbouzes cagoulés pour une destination inconnue.
Il sied de constater que la violence et le cynisme avec lesquels le Pouvoir incarné par le Président du PCT traite les opposants, tranche avec l’impunité et la complicité qui accompagnent le traitement des cas flagrants des crimes économiques qui éclaboussent à tous les niveaux, politique et administratif, civil et militaire, de la gestion de l’État, la plupart des personnalités nommées par le Gouvernement.
Le milliard de FCA, est devenu l’unité de base des sommes dilapidées au trésor public, dans les entreprises publiques et les banques congolaises devenues pour plusieurs, des agences de recyclage et de blanchissement de l’argent volé du peuple congolais condamnés à la pauvreté, la misère et la précarité.
Des individus sortis du néant, certains tout droit du village et propulsés dans les arènes du pouvoir grâce à leurs liens subjectifs avec le Président du PCT, cachent dans les cores de leurs résidences privées, par dizaines, voire centaines de milliards de FCFA, de l’argent volé au peuple congolais.
En plus des coffre-forts pleins d’espèces sonnants en CFA et en devises, ces nouveaux milliardaires, fruits de la corruption, du tribalisme et du népotisme, disposent de plusieurs comptes bancaires dans les paradis fiscaux et autres pays fermés d’Asie et des Emirats Arabes.
Insensibles à la misère et aux cris de détresse du peuple congolais, ces prédateurs, Membres du Gouvernement et hauts fonctionnaires, dans l’arrogance la plus abjecte, ne se privent même plus d’aller célébrer leurs mariages avec faste, dans les quartiers luxueux de Paris, New-York… ou à Dubaï, un autre paradis terrestre découvert par ces parasites du système qui gouverne le Congo depuis plusieurs décennies.
Face à cette délinquance qui ruine les opportunités d’un pays immensément riche pour une population d’à peine 5 millions d’habitants, la justice laxiste, passe son temps à distraire les congolais par des ridicules séquences filmées, figurant la traque des petits receleurs, voleurs de quelques mètres de câble du réseau d’éclairage public. Quand il s’agit des grands pilleurs du Trésor Public, la très médiatique et dynamique gazette judiciaire devient inexistante, si non plus silencieuse qu’une carpe dans un marigot.
Le Président de la République et son gouvernement sont devenus la risée des gangsters, voleurs et pilleurs du Trésor public, qu’ils ont eux-mêmes propulsés à tous les niveaux de l’appareil d’État, et qu’ils sont contraints de protéger contre la réprobation du peuple congolais totalement privé du fruit de tant de richesses naturelles dont regorge son territoire.
L’acharnement et la constance avec lesquels les vraies forces de l’Opposition Congolaise sont traquées, tranchent avec la complicité des gouvernants dont bénéficient les voleurs et pilleurs du Trésor public, agissant à ciel ouvert tant au sein des Institutions, des Administrations que des lobbies familial, clanique et autres
cercles mafieux.
En considération de ce qui précède, la Fédération de l’Opposition Congolaise :
– dénonce avec véhémence l’acharnement et toutes formes de violences exercées par le pouvoir sur les forces de l’opposition Congolaise.
– exige la remise en liberté, sans délai ni conditions, du Président du Parti Socialiste Congolais, Monsieur Lassy BOUITY, et la clarification sur les conditions de son enlèvement le 11 Avril 2025, en violation flagrante de ses droits citoyens et politiques.
– réitère l’exigence de la libération sans conditions des prisonniers personnels du Président du PCT, Jean Marie Michel MOKOKO et André OKOMBI- SALISSA, enfermé en cellule voici neuf ans a la sinistre Maison d’arrêt de Brazzaville ;
– interpelle Monsieur le Président de la République, constitutionnellement garant de l’unité et la concorde nationales, sur l’impunité flagrante dont jouissent les prédateurs de l’économie nationale propulsés par lui dans les hautes sphères des Institutions et administrations publiques, pendant que les organes de répression de la police et de la justice s’acharnent contres les forces politiques de l’opposition.
La Fédération de l’Opposition Congolaise (FOC), réaffirme avec force:
- que l’élection présidentielle de 2026, libre, équitable et démocratiques ne peut être que le fruit du Dialogue National Inclusif, et notre pays sera sauvé de son naufrage actuel;
- ou demeurera une simple farce en vue de la reconduction tacite du Président du PCT au sommet de l’État, dans ce cas, notre pays poursuivra inexorablement sa descente déjà engagée aux enfers.
Dans cet état des choses, le Président SASSOU NGUESSO en portera l’entière responsabilité devant le monde et l’histoire.
En Afrique, des grands pays comme le Soudan, la Libye et la Somalie, dont les classes politiques n’ont pas été capables de gérer les antagonismes sur les enjeux du pouvoir politique et les dés du développement socio-économique sont aujourd’hui menacés de disparition en tant que ETAT-NATION.
C’est pourquoi la Fédération de l’Opposition Congolaise appelle au ressaisissement, toutes les forces politiques (Pouvoir/Opposition) et celles de la société civile, car une halte pour le DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF, est l’unique gage pour créer les conditions d’un nouveau départ en vue de la reconstruction d’une NATION
CONGOLAISE réconciliée, unie et solidaire, capable de relever le dé du développement et de garantir un meilleur avenir aux générations futures.
BRAZZAVILLE le 17 mai 2025.
Pour le Présidium
du Bureau Politique
LE PRESIDENT
Jean Félix DEMBA-NTELO.