CAP- D242

Convention mémorielle et Prospective sur l’histoire politique du Congo

NICE du 29 au 30 mars 2025

 

Jean-Claude BERI

 

En septembre 2024, au sortir de l’Université d’été de Lyon, initié par la DPCE, une exigence morale s’est dégagée de l‘ensemble des participants : Acceptez votre passé, regardez en arrière pour être plus sage, sans oublier les bons moments. Continuez toujours vers l’avant, car ce présent que vous êtes en train de vivre deviendra le passé dans quelques années et de ce que vous faites aujourd’hui dépendra votre satisfaction future.

Ensemble, rassemblés dans un collectif d’associations et acteurs politiques de la diaspora congolaise (en sigle CAP-D242), les participants ont posé les bases d’une nouvelle dynamique d’action et engagé les structures adhérentes à l’élaboration d’un projet DE FRONT COMMUN EN VUE DE L’AVÈNEMENT D’UN CHANGEMENT politique SYSTÉMIQUE au Congo.

Le CAP-D242, se fixe trois objectifs, déjà énoncés à l’université d’été de Lyon, à savoir :

⁃       Unité d’action, sans uniformité de pensée, sans dissolution des différences enrichissantes

⁃       Concertation et harmonisation des stratégies de la lutte pour la libération du pays

⁃       Conjugaison et mutualisation des moyens d’action pour plus d’efficacité

Pour concrétiser cette volonté commune d’impulser une nouvelle donne dans le paysage politique, de la diaspora vers les forces de l’intérieur, une série de manifestations sont envisagées. Et la toute première prévue pour la fin de ce mois à Nice en PACA (France) s’intitule « Convention mémorielle et Prospective ».

Ce projet n’est pas aisé à concevoir ni à mettre en œuvre. Tellement il nous retrace notre passé avec acuité et prudence afin de s’en souvenir. L’histoire contemporaine du Congo Brazzaville, dès l’aube des indépendances, est une histoire effervescente. À l’événement politique brutal, explosif, massif qui détruit les complexités sociales et psychologiques, s’ajoute le diptyque terrible suivant : Violence et Exclusion. À terme ce diptyque augure ou cédera le pas, hélas, au triptyque : Violence – Défense – Vengeance !

Ainsi, s’adressant en priorité à nous-mêmes qui aspirons à des responsabilités politiques demain, cette convention aura pour objet fondamental de nous former mutuellement et de nous sensibiliser, pour nous prémunir de la tentation de reproduire l’engrenage infernal de la violence en politique.

C’est dans cette optique que nous vous invitons à considérer à sa juste valeur ce travail longtemps destiné à valoriser les gloires du passé, dans une recherche d’union nationale ; les politiques mémorielles tendant davantage à reconnaître et à réparer des violences de l’histoire.

Ces politiques se sont transformées depuis les années 1990 en des politiques de reconnaissance et de réparation à l’égard de groupes victimes de violences ou de crimes, notamment de crimes à propos desquels la responsabilité de l’État était engagée voire clairement établie.

La nation, comme référence historique immanente idéalisée, s’est opérée (ou constituée) conjointement à la place centrale prise par les droits de l’homme, où les atteintes à la dignité humaine prennent une importance accrue face à l’idéal de souveraineté, notamment territoriale, fondé sur la défense ou l’extension des frontières. Autant de préoccupations qui avaient nourri les politiques préconisées par les figures totémiques ou tutélaires (les “grands hommes”, les combattants ou pères de la nation ).

Le cadrage réalisé par différents acteurs (associatifs, médiatiques, scientifiques, culturels, politiques) sur des relations au passé qualifiées d’anormales et considérées comme des “problèmes publics” à résoudre par le politique a conféré au passé une nouvelle fonction de régulation sociale, et au politique un nouveau répertoire d’actions.

Tout ceci témoigne du travail louable mené par CAP -D242 pour la concrétisation de la Convention mémorielle et Prospective dont le rendu public aura lieu à NICE, en France, le 29 mars 2025. Le choix du mois de mars n’est pas un hasard, en souvenir des différents crimes et assassinats politiques qui jalonnent l’histoire politique du pays.

La vocation de cette Convention mémorielle est d’ancrer le devoir de mémoire dans le temps et dans les consciences des citoyens congolais, dans la perspective d’une célébration nationale sur toute l’étendue du territoire, chaque année !

Ensemble, nous arriverons à changer notre quotidien.

 

Jean Claude BERI

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