𝐌𝐀𝐓𝐇𝐈𝐀𝐒 𝐃𝐙𝐎𝐍 : « 𝐒𝐈 𝐒𝐀𝐒𝐒𝐎𝐔 𝐒𝐄 𝐑𝐄𝐓𝐈𝐑𝐄, 𝐈𝐋 𝐍’𝐘 𝐀𝐔𝐑𝐀 𝐍𝐈 𝐒𝐎𝐍 𝐅𝐈𝐋𝐒, 𝐍𝐈 𝐒𝐎𝐍 𝐍𝐄𝐕𝐄𝐔 »

𝐋𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐥𝐥𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐑𝐞́𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐞 (𝐀𝐑𝐃) 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐠𝐨 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧 𝐫𝐨𝐲𝐚𝐮𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐮𝐜𝐜𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐚𝐥𝐞.

Par    MATHIAS DZON

 

𝐋𝐀 𝐏𝐑𝐄́𝐒𝐈𝐃𝐄𝐍𝐓𝐈𝐄𝐋𝐋𝐄 𝐍’𝐄𝐒𝐓 𝐏𝐀𝐒 𝐔𝐍𝐄 𝐏𝐑𝐈𝐎𝐑𝐈𝐓𝐄́

Mathias Dzon était face à la presse le 6 février 2025 au siège de cette plateforme de l’opposition sur le thème présidentielle de 2026, le point de vue de l’ARD. L’introduction lue par Elo Dacy, porte-parole de l’ARD ressort que le Congo est en crise et la présidentielle n’est pas une priorité, contrairement à ce qu’estime le Parti congolais du travail (PCT) qui est déjà en campagne.

« Au niveau d’un pays, quand il y a une faillite financière comme cela est le cas du Congo-Brazzaville aujourd’hui, le pays devient un mort-vivant. Faisant fi de cette vérité d’évidence, et pour tenter de masquer son bilan désastreux et le chaos total dans lequel il a plongé le pays, le pouvoir congolais vient de lancer par anticipation, la campagne pour l’élection présidentielle de 2026…Il espère par cette manœuvre dilatoire, éviter de faire au peuple congolais, le bilan de l’exécution de ses promesses mensongères…l’accès de notre pays au statut de pays émergent en 2025 ; la déclinaison de slogans enchanteurs », a affirmé Elo Dacy.

L’ARD ne comprend qu’au moment où le pays est en faillite totale et le peuple croupit dans une extrême pauvreté, les dirigeants de l’Etat, dont le premier devoir est de protéger les Congolais « tournent résolument le dos aux défis majeurs auxquels le pays est confronté, et font croire que l’élection présidentielle de 2026 est devenue désormais, la première priorité des Congolais ».

Pour elle, « le peuple congolais n’est plus dupe. L’élection présidentielle de 2026 ne constitue pas sa priorité ».

𝐃𝐄𝐒 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐂𝐀𝐍𝐃𝐈𝐃𝐀𝐓𝐒 𝐀̀ 𝐋𝐀 𝐒𝐎𝐋𝐃𝐄 𝐃𝐔 𝐏𝐎𝐔𝐕𝐎𝐈𝐑

L’ARD est consternée du fait que des acteurs politiques de l’opposition « sont tombés pieds joints dans le piège tendu par le pouvoir et se sont déjà portés candidats à l’élection présidentielle de 2026, pour faire le jeu du candidat du pouvoir, alors qu’aujourd’hui, les conditions permissives d’une élection présidentielle transparente, honnête et crédible ne sont aucunement remplies ».

Pour elle, l’élection est conditionnée par l’organisation d’accord-parties, d’un recensement administratif spécial pour déterminer un corps électoral fiable et des listes électorales honnêtes et crédibles ; l’introduction de la biométrie intégrale dans le processus d’identification ; la dissolution de la direction générale des Affaires électorales ; la mise en place d’une commission électorale nationale, véritablement indépendante ; l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle loi électorale véritablement impartiale et impersonnelle ; l’élaboration et l’adoption d’un découpage électoral juste et impartial ; la mise en place d’un Comité arbitral indépendant, chargé de gérer le contentieux électoral ; la neutralité des agents de la Force publique affectés à la surveillance des élections ; l’interdiction absolue pour les préfets, les sous-préfets, les maires, les administrateurs-maires, les chefs de quartier et de village d’être responsables ou membres des Commissions locales d’organisation des élections ; la proclamation des résultats provisoires et leur affichage dans chaque bureau de vote… »

L’ARD plaide pour l’abrogation des taux exorbitants des cautionnements aux différentes élections nationales et leur fixation ainsi qu’il suit : « 50.000 F CFA, par liste, pour les élections locales ; 100.000 F CFA par candidat, pour les élections législatives et sénatoriales et 5.000.000 F CFA, par candidat, pour l’élection présidentielle ».

𝐋𝐄 𝐃𝐈𝐀𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄 𝐏𝐈𝐄̀𝐆𝐄́

L’ARD alerte que les dialogues proposés par le pouvoir et ses soutiens constituent des pièges : « le dialogue dit constructif que Martin Mbéri prépare en ce moment, ou le dialogue dit intelligent, que préconise I’UDR-Mwinda, ou encore, l’Union sacrée, que propose le député d’Oyo, animateur du Café du savoir ».

Mathias Dzon et ses sociétaires estiment qu’il est « inconcevable, irrationnel et inadmissible d’envisager d’aller à des élections générales en 2026 dans un pays…plombé par une crise multidimensionnelle gravissime qui obère son développement global, équitable et durable. Il n’est pas possible d’aller à des élections, alors que le pays est naufragé. Le bon sens commande de commencer d’abord par juguler la crise actuelle ». Si ces conditions préalables ne sont pas remplies, l’élection présidentielle de 2026 ne sera qu’une nouvelle farce électorale, concluent-ils.

𝐃𝐎𝐌𝐈𝐍𝐈𝐐𝐔𝐄 𝐁𝐀𝐒𝐒𝐄𝐘𝐋𝐀, 𝐔𝐍 𝐃𝐀𝐍𝐆𝐄𝐑 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐋𝐄 𝐏𝐀𝐘𝐒

Parlant de la récente sortie du commissaire général, président de l’URC, Dominique Basseyla, qui demande une révision constitutionnelle pour introduire le poste de vice-président de la République, Elo Dacy parle d’une provocation. Pour lui, de la même façon qu’il avait induit l’opposition en erreur lors du débat sur le changement de la constitution, Dominique Basseyla en évoquant une modification constitutionnelle serait un valet du pouvoir. Avec un mode opératoire connu, cette fois-ci il n’aura pas gain de cause étant donné que l’ARD le présente comme un « danger pour le pays ».

Mathias Dzon, soupçonne que par cette démarche le pouvoir voudrait obtenir la possibilité de trouver un successeur familial au chef de l’Etat. Et, c’est une impossibilité absolue estime-t-il. « Si le président se retire, il n’y aura ni son fils, ni son neveu. Le Congo n’est pas un royaume. S’il veut en savoir plus, il peut aller chez le roi Makoko ».

𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐑𝐑𝐎𝐌𝐏𝐔𝐄, 𝐅𝐀𝐔𝐒𝐒𝐄 𝐎𝐏𝐏𝐎𝐒𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍…

Le président du collège des présidents de l’ARD pense que l’alternance s’impose au Congo. Mais, cela passe par la montée de la vraie opposition. « Il y a l’opposition corrompue. Il y aussi la fausse apposition constituée des gens du PCT en réalité. Nous travaillons à réunir la vraie opposition. Pour que le peuple sache qu’il y a des vrais patriotes ».

Il propose une transition de deux ans, portée par un gouvernement d’union nationale qui remontera le pays, le remettra sur les rails et organisera les élections.

A suivre …..

 

 

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